En grammaire et en typologie des langues, une langue ergative, ou plus précisément une langue à structure d'actance de type absolutif-ergatif, est une langue dont la grammaire comporte une opposition fondamentale entre deux fonctions syntaxiques qui correspondent d'une part au sujet d'un verbe transitif, d'autre part à l'objet d'un tel verbe, confondu avec le sujet d'un verbe intransitif. Dans les langues ergatives à déclinaison, la première fonction est indiquée par le cas ergatif, la seconde par l'absolutif, généralement non marqué. Du point de vue de leur rôle sémantique, la première fonction tend à correspondre à un actant qui est un agent, tandis que la seconde tend à correspondre à un actant qui est un patient.
Le concept s'oppose principalement à celui de langue accusative, où le sujet du verbe intransitif et du verbe transitif sont confondus et s'opposent globalement à l'objet du verbe transitif. Les fonctions de sujet et d'objet, développées pour la grammaire des langues accusatives, sont mal adaptées à la description des langues ergatives.
Les langues ergatives et accusatives se distinguent par la manière dont se construit l'association entre un verbe intransitif et son argument nominal.
Une langue ergative adopte la même construction syntaxique ou morphologique (ordre des mots, déclinaison) pour associer un verbe intransitif à son sujet que celle associant un verbe transitif à son argument nominal ; une construction « différente » (ergative) étant utilisée pour associer un verbe transitif à son agent.
Par contraste, les langues accusatives (comme le français) traitent de la même manière l'argument d'un verbe intransitif et l'agent d'un verbe transitif, le cas « différent » (accusatif) étant l'objet d'un verbe transitif.
Quand la langue a des déclinaisons, les arguments du verbe se déclinent alors de la manière suivante :
L'argument nominal d'un verbe intransitif se met à l'absolutif.
L'objet d'un verbe transitif se met également à l'absolutif.
L'agent d'un verbe transitif se met à l'ergatif, ou à un cas similaire comme l'oblique.
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Le dyirbal (ou djirubal) est une langue aborigène d'Australie, qui n'est plus parlée que par quelques locuteurs (entre entre les années 1970 et 2010) dans le nord du Queensland. C'est un membre de la petite branche dyirbalienne de la famille pama-nyungan. Le dyirbal, qui comptait encore vraisemblablement au moins au début du , possède de nombreuses caractéristiques exceptionnelles qui l'ont rendu célèbre parmi les linguistes. Il a été notamment étudié par le linguiste australien R. M. W. Dixon.
On parle d'ergativité scindée (split ergativity en anglais) lorsque la structure d'actance d'une langue présente des caractéristiques de l'alignement accusatif dans certaines situations, et des caractéristiques de l'alignement ergatif dans d'autres. Les conditions régissant l'emploi de l'un ou l'autre dépendent des langues. En dyirbal ou en sahaptin, le modèle employé peut changer en fonction de la personne des pronoms employés. Dans la première, la construction des phrases peut prendre une tournure accusative si un pronom de la première ou de la deuxième personne est employé.
En linguistique, la structure d'actance d'une langue (dite parfois alignement syntaxique, alignement morphosyntaxique – par calque de la dénomination anglaise morphosyntactic alignment) désigne la façon dont sa grammaire organise les rapports dans la phrase entre les différents types de verbe et leurs principaux actants. C'est un élément important de typologie des langues.
This paper presents a method for verb phrase (VP) alignment in an English/French parallel corpus and its use for improving statistical machine translation (SMT) of verb tenses. The method starts from automatic word alignment performed with GIZA++, and reli ...
This paper investigates the usage of prosody for the improvement of keyword spotting, focusing on the highly agglutinating Hungarian language, where keyword spotting cannot be effectively performed using LVCSR, as such systems are either unavailable or har ...
Idiap2013
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Music can be interpreted by attributing syntactic relationships to sequential musical events, and, computationally, such musical interpretation represents an analogous combinatorial task to syntactic processing in language. While this perspective has been ...
Hoboken2023
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