vignette|Judith.Huile sur toile d'August Riedel, Munich, Neue Pinakothek, 1840. Le Livre de Judith est un livre deutérocanonique de la Bible. Il relate comment la belle et jeune veuve Judith (יְהוּדִית ; Yehudit ; « Louée » ou « Juive », en grec : Ιουδίθ) écarte la menace d’une invasion babylonienne en décapitant le général ennemi Holopherne, et restaure du même coup la foi du peuple juif en la puissance salvatrice de son Dieu. Contenant des incohérences historiques et géographiques, ce texte est généralement considéré par les protestants comme un roman pieux et patriotique, mais l’Église catholique et l'Église orthodoxe qui l’ont admis dans le canon lui attribuent plus de valeur historique que le courant protestant. Il en existe trois versions en grec dans lesquelles on distingue la trace linguistique de l’original hébreu, plusieurs versions latines dont celle de la Vulgate et plusieurs versions tardives en hébreu, dont une dans laquelle l’ennemi est séleucide et non assyrien. Sa date de rédaction est en général située au . Il ferait partie des textes inspirés par la révolte des Maccabées. L’intrigue raconte que Nabuchodonosor, empereur babylonien, vainc les Mèdes et envoie dans sa de règne le général Holopherne en campagne de conquête vers l’ouest. Pour cela, Nabuchodonosor le met à la tête d'une armée immense. Holopherne avance avec succès, détruisant sur son passage les sanctuaires locaux et exigeant que Nabuchodonosor soit honoré comme un dieu. L’armée assyrienne arrive finalement à une passe aux portes d'Israël et fait le siège d’une ville nommée Béthulie, située de l’autre côté, bien qu'Achior, le chef des Ammonites, les ait prévenus que le Dieu d'Israël donnera la victoire aux siens s'ils ne fautent pas. Or, à bout de ressources, les Béthuliens désespèrent et sont pour cela tancés par la veuve Judith, une descendante de Siméon, qui leur reproche leur peu de foi. Elle décide de se rendre accompagnée d’une servante au camp d’Holopherne en lui faisant croire qu’elle lui apporte de précieuses informations sur les Juifs.