vignette|300x300px|Le sous-commandant Marcos avec des membres des zapatistes, qui combinent non-violence et formes de résistance plus combatives La diversité des tactiques est une pratique stratégique des mouvements sociaux qui consiste à utiliser périodiquement la force à des fins perturbatrices ou défensives, en dépassant les limites de la stricte non-violence, mais en s'arrêtant avant une militarisation totale. Elle a pour but de trouver la stratégie de désobéissance civile la plus efficace pour obtenir des changements sociaux. La diversité des tactiques peut utiliser des méthodes non violentes, la résistance armée, ou une gamme de méthodes intermédiaires, en fonction du niveau de répression auquel le mouvement fait face. Elle est parfois défendue comme permettant «des formes de résistance qui maximisent le respect de la vie». La première véritable théorisation de la diversité des tactiques semble être l’œuvre de Malcolm X et d'autres dirigeants radicaux du mouvement des droits civiques du début des années 1960 aux États-Unis. Peu de temps après son départ de la Nation de l'Islam Malcolm X a prononcé un discours intitulé «La Révolution Noire» où il promeut la solidarité entre les partisans de la résistance armée contre le racisme et ceux de la non-violence. Il déclare: «Les nôtres ont commis l’erreur de confondre méthodes et objectifs. Tant que nous sommes d’accord sur les objectifs, nous ne devons jamais laisser la discorde s’installer entre nous, sous le seul prétexte que nous sommes en désaccord quant à la méthode, à la tactique ou à la stratégie qui doit nous permettre d’atteindre l’objectif commun.» En , Gloria Richardson, leader de la section de Cambridge Maryland du mouvement non-violent pour les droits civiques Student Nonviolent Coordination Committee (SNCC), accepte la demande de Malcolm X d'unir ses forces avec les organisations de défense des droits civiques. Richardson déclare au journal Baltimore Afro-American : «Malcolm est très pragmatique...