vignette|Denis Diderot, philosophe français des Lumières.
Le « parti philosophique » désignait globalement au , en France, les intellectuels partisans du mouvement des Lumières, par opposition au , catholique, et au jansénisme.
Le terme philosophie est ici à prendre au sens large qu'il avait à l'époque : il couvre la connaissance en général, tant les spéculations intellectuelles que la science.
Dans l’Encyclopédie, Dumarsais ouvre sa définition de « philosophe » sur ces termes : . Après avoir critiqué ceux qui se considèrent comme philosophes juste , Dumarsais met en parallèle la raison du philosophe à la grâce du chrétien : avant de conclure que .
C'est parce que nombreux représentants de ce parti ont collaboré à l'Encyclopédie que l'on parle également de parti encyclopédique.
Ce « parti » était informel et ne correspondait à aucune association instituée, ni à aucun organe politique proprement dit. Les intellectuels attachés à ce parti n'étaient pas tous en contact les uns avec les autres : Diderot et Voltaire, par exemple, ne se sont jamais rencontrés.
Cacouac
Cette dénomination évoque donc surtout la polarisation de la société intellectuelle française en deux réseaux d'influence, le parti philosophique, progressiste et matérialiste, d'une part et le « parti dévot », conservateur, d'autre part, dont l'opposition, virulente, laisse des traces dans la littérature, la politique et les journaux de l'époque.
Le parti encyclopédique s’affrontait avec le parti dévot sur certaines positions d’importance comme les sièges à l’Académie, comme le décrit Grimm dans sa Correspondance littéraire, philosophique et critique : .
vignette|Turgot, le « candidat » du parti philosophique.
Sur le plan politique, les Philosophes étaient partisans du despotisme éclairé qu’ils voyaient comme le moyen le plus efficace d’imposer très rapidement les réformes qu’ils voulaient, même si les remarques de Diderot, dans ses Observations sur le Nakaz, montrent son scepticisme quant au « despotisme éclairé ».