La République des Lettres désigne depuis la Renaissance un espace immatériel qui transcende les entités territoriales et réunit les lettrés européens, comme s'ils étaient membres d'une même république invisible, à travers la création littéraire, les échanges épistolaires et des rencontres autour de valeurs partagées, rendues possibles grâce à une langue européenne commune : le latin.
Les humanistes sont ainsi en contact constant par le biais des lettres et des voyages.
L’installation de la papauté à Avignon au encourage les échanges entre les chancelleries française et italienne. Les secrétaires italiens avaient une solide formation de latinistes que leur enviaient les étrangers. En 1384, Jean de Montreuil écrit à Coluccio Salutati pour lui réclamer des copies de ses lettres familières et officielles qu’il propose ensuite comme modèles aux jeunes secrétaires de la chancellerie royale. Le collège de Navarre, avec Nicolas de Clamanges et Jean Gerson en tête, entreprend de rattraper le retard pris sur l’Italie dans le domaine de la rhétorique et du droit romain. Enseignants et fonctionnaires royaux vont travailler de pair au perfectionnement de la diplomatie française à travers l’étude de la culture antique. Des prélats, des conseillers au Parlement, des notaires, des hauts fonctionnaires fréquentent les clercs de la chancellerie royale pour s’initier au « beau style latin ». Jean de Montreuil, Gerson, Alain Chartier, Jean Budé, Guillaume Budé, pour ne citer que ceux-là, ont été secrétaires à la chancellerie royale. Pour eux, la culture est une exigence professionnelle et le beau style, une affaire d’efficacité.
La première occurrence connue de l'expression, sous sa forme latine (Respublica literaria), se trouve dans une lettre de Francesco Barbaro adressée à Poggio Bracciolini, et datée du 6 juillet 1417.
Au premier quart du , l’influence de la Renaissance italienne est de plus en plus sensible dans les pays du Nord. Des érudits enthousiastes échangent des lettres à propos de leurs recherches historiques et philologiques et on assiste à la constitution des premières sodalitates litterariae.
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vignette|Denis Diderot, philosophe français des Lumières. Le « parti philosophique » désignait globalement au , en France, les intellectuels partisans du mouvement des Lumières, par opposition au , catholique, et au jansénisme. Le terme philosophie est ici à prendre au sens large qu'il avait à l'époque : il couvre la connaissance en général, tant les spéculations intellectuelles que la science. Dans l’Encyclopédie, Dumarsais ouvre sa définition de « philosophe » sur ces termes : .
thumb|300px|Lecture de Molière par Jean-François de Troy, vers 1728. Un salon littéraire ou salon de conversation est une réunion à date convenue d’hommes et de femmes lettrés, bourgeois ou nobles à l'origine attirés vers les Belles-lettres et la poésie, la littérature et le théâtre, et souvent autrefois les arts et les sciences. Les participants sont des familiers habitués du salon ou bien choisis irrégulièrement ou parfois invités exceptionnellement, par les personnalités organisatrices qui s'efforcent de « tenir salon », souvent une ou plusieurs maîtresses de maison à tour de rôle.
L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de à sous la direction de Denis Diderot et, partiellement, de Jean Le Rond d'Alembert. L’Encyclopédie est un ouvrage majeur du et la première encyclopédie française. Par la synthèse des connaissances du temps qu’elle contient, elle représente un travail rédactionnel et éditorial considérable pour cette époque et fut menée par des Encyclopédistes constitués en « société de gens de lettres ».
Au terme de l'oubli est né de la prise de position, à la fois comme architecte et comme citoyen, de refuser le trajet de la matière lors de grands travaux territoriaux. Ces processus d’effacements spatiaux ont comme conséquence d'accentuer les rapports de ...
A l’instar du rêve de mobilité que traduisent les discours politiques et économiques, la littérature scientifique sur les migrations transnationales et sur la globalisation a également nourri l’imaginaire de sociétés interconnectées et fluides (Bauman 2000 ...