Les thermes romains (en latin thermæ, du grec , « chaud ») sont des établissements abritant les bains publics (en latin : balnea) de la Rome antique qui participent au maintien de la santé publique en permettant aux populations de se laver régulièrement. Leur ouverture progressive à toutes les couches sociales en fait des lieux de grande mixité. Durant l'Empire romain, la pratique du thermalisme dans des établissements dédiés accessibles à tous et offrant plus de services que la simple fonction de bain devient une caractéristique de la culture romaine. vignette|300x300px|Reconstitution 3D de la salle des piscines chaudes des thermes de Chassenon (Charente). Le terme latin , qui dérive du grec , « chaud », sous-entendant , « eaux » , semble apparaître assez tardivement pour désigner les grands établissements à double circulation ayant acquis les fonctions traditionnelles de la palestre grecque et dont les thermes de Néron sont le premier exemple à Rome. Les sources antiques ne commencent à l'utiliser qu'après la construction des thermes de Titus, vers la fin du , et des auteurs comme Cicéron ou Tite-Live ne l'emploient pas. Avant cette évolution des dimensions pour accueillir davantage de baigneurs, les établissements de bains romains sont désignés par les termes balneae, balnea ou balinea (issus du grec , « bain »), laconicum ou gymnasium. Ces termes ne disparaissent pas pour autant au profit du mot thermae et il semble se faire une distinction entre thermae et balnea, certaines installations comportant les deux comme les bains de Pompéi du consul de 64, Marcus Licinius Crassus Frugi. De manière générale, il semble que ce soit la taille et l'intégration de l'établissement dans le paysage urbain qui soient les critères permettant de distinguer les balnea des thermae après le . Les premiers sont des établissements privés mais ouverts au public, de taille réduite et qui s'intègrent tant bien que mal dans les espaces réduits du tissu urbain.