ou est le fondateur de l’école rinzai au Japon. En 1191, il introduisit cette doctrine au Japon, à la suite de son voyage en Chine de 1187 à 1191, au cours duquel il a été initié zen rinzaï par le maître Hsü an. C'est aussi lui qui aurait popularisé le thé au Japon, à la suite de ce même voyage. Myoan Eisai est né dans la province de Bitchu (aujourd’hui province de Okayama). Il commence ses études monastiques dans un temple Tendai, mais, mécontent de l'état du bouddhisme au Japon à l’époque, il part en avril 1168 en Chine, où il séjourne jusqu'en septembre. Là il rencontre Chôgen, un moine japonais de l'école Shingon et se rend avec lui entre autres au mont Tiantai et visite différents lieux saints. Il rend également visite à plusieurs maîtres chan, et il est frappé de voir à quel point le zen (l'équivalent japonais du chan) est répandu dans le pays. Il ramène également dans ses bagages plusieurs traités de l'école Tiantai. En 1187, il entreprend un nouveau voyage en Chine, au cours de ce second voyage, il devient le disciple de Xuan Huaichang. Il sera certifié maître zen rinzaï, et revient au Japon en 1191, apportant avec lui des écritures zen, mais aussi des graines et des plants de thé qu'il planter sur l'île d'Hirado et dans les montagnes de Kyūshū. On considère généralement que c'est Eisai qui a rendu le thé populaire au Japon. Arrivé dans son pays, il fonde immédiatement le temple de Hoonji dans l’île de Kyushu, qui sera le premier temple zen du Japon. Eisai commence à propager lentement cette nouvelle foi, essayant de gagner le respect de l'école Tendai et de la cour impériale par une diplomatie habile. En 1198, il achève un ouvrage en trois fascicules, le Kôzen gokoku-ron (« Traité de la protection de l’État par l'établissement de la méditation [Zen] ». Confronté à l'opposition des écoles traditionnelles du bouddhisme japonais comme l’école Tendai, Shingon ou encore celle de la terre pure, Eisai quitte finalement Kyoto pour le nord-est dans la ville de Kamakura en 1199.