La Scarpe est une rivière de la région Hauts-de-France et un affluent de l'Escaut.
La Scarpe mesure dont les deux-tiers sont canalisés (à partir d'Arras).
Le Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) distingue deux types de cours d'eau qui composent la Scarpe :
un cours d'eau naturel non navigable de , la Scarpe rivière, qui prend sa source dans la commune de Tincques et se jette dans La Scarpe canalisée, à une altitude de , au niveau de la commune de Saint-Nicolas ;
et un cours d'eau naturel navigable sur et non navigable sur sept tronçons, la Scarpe canalisée, d'une longueur de , qui prend sa source dans la commune d'Arras et, après avoir traversé notamment Douai et Saint-Amand-les-Eaux, se jette dans L'Escaut canalisée au niveau de la commune de Mortagne-du-Nord. La Scarpe canalisée est composée, entre autres, de deux affluents portant le nom de Scarpe :
la Rivièrette ou Scarpe Amont (),
la Rivièrette ou Scarpe Aval ().
Le débit de la Scarpe est à Sainte-Catherine-lès-Arras. Une grande partie de la Scarpe a été artificialisée et polluée dès le début de la Révolution industrielle.
Une étude du phytoplancton (prélevé à sous la surface) et de certains polluants de la Basse-Scarpe a été faite à Râches et Marchiennes en amont et en aval de l'emplacement du rejet d'une nouvelle station d'épuration des eaux usées, d'avril 1992 à octobre 1993. Elle a montré que le phytoplancton était là dominé par des diatomées (souvent typiques d'un milieu eutrophe telles que Stephanodiscus hantzschii, Cylcostephanos dubius qui constituaient l'essentiel des populations) au printemps et en automne, mais par des chlorophytes en été quand la luminosité et la température augmentent alors que la pluviométrie diminue). Cette saisonnalité est normale, aussi observée sur les autres grands cours d'eau de cette partie tempérée de l'Europe.
Les auteurs signalent aussi des apparitions irrégulières, peut être plus problématiques de cyanophycées (groupe de bactéries potentiellement photosynthétiques pouvant dans certaines conditions sécréter des neurotoxines dites cyanotoxines) caractéristiques de phénomènes d'eutrophisation voire de dystrophisation.