VertuLa vertu est l'excellence morale. Concept majeur de la philosophie, cette notion est également à l'intersection de la religion et de la politique. Un des objets majeurs de réflexion des philosophes, la vertu est polysémique et a été définie par de nombreux penseurs en des termes différents. En philosophie grecque classique, reprise par le judaïsme hellénisé et le christianisme, on distingue parmi toutes les vertus quatre vertus cardinales (du latin cardo, pivot) : la prudence, la tempérance, la force d'âme et la justice.
TempéranceLa tempérance est définie comme modération ou retenue de soi-même volontaire, le contrôle et la maitrise de soi avec frustration volontaire, donc résister à des excès. Elle est typiquement décrite en fonction de ce qu'un individu se retient de faire. Ceci inclut la retenue de représailles comme désir de paix et de pardon, retenue d'arrogance comme forme d'humilité et de modestie ainsi que la retenue d'excès comme forme de prudence, de calme et de contrôle de soi.
Luxurevignette|La luxure représentée par Pieter Bruegel. vignette|droite|Sur cette fresque de 1727 de David Selinitsiotis, des démons cautérisent le sexe d'une prostituée (I porni, en graphie grecque) qui a vécu dans la luxure, tandis que l'avare (O philargyros) est étouffé par un serpent (église Saint-Jean Baptiste de Kastoria, Grèce). vignette|La Luxure sur un chapiteau roman est représentée par la femme aux seins mordus par des serpents.
Sept vertusvignette|400px|Allégorie de la vertu, fresque de Raphaël, début , Chambre de la Signature, Vatican. Les sept vertus, aussi appelées vertus catholiques, sont codifiées dans la théologie scolastique chrétienne depuis le Moyen Âge. Elles comprennent trois vertus théologales (la foi, l'espérance et la charité) et quatre vertus cardinales (la justice, la prudence, la force et la tempérance). On les trouve initialement dans le judaïsme hellénisé et chez les Pères de l'Église.
CharitéLa charité est synonyme de justice dans le judaïsme, selon le commandement divin, et s'inscrit dans le principe de la tsedaka. Dans la théologie chrétienne, la charité se définit comme l'amour de l'homme envers son prochain en tant que créature de Dieu. La charité est en outre l'une des trois vertus théologales du christianisme, aux côtés de la foi et de l'espérance. Dans le langage ordinaire, la charité est une vertu qui porte à désirer et à faire le bien d'autrui.
Vertu cardinaleUne vertu cardinale est une vertu qui joue un rôle charnière (l'adjectif « cardinal » vient du latin cardo qui signifie « charnière, pivot ») dans l'action humaine, notamment dans la doctrine morale chrétienne, et détermine les autres vertus. Les vertus cardinales sont au nombre de quatre, à savoir la prudence, la tempérance, la force et la justice. Connues et louées par les philosophes avant le christianisme, elles forment avec les trois vertus théologales de celui-ci les vertus catholiques.