Êtes-vous un étudiant de l'EPFL à la recherche d'un projet de semestre?
Travaillez avec nous sur des projets en science des données et en visualisation, et déployez votre projet sous forme d'application sur Graph Search.
La théorie monétaire moderne (souvent abréviée TMM, ou en anglais Modern monetary theory) est une théorie économique d'inspiration néochartaliste. Descriptive et normative, elle fournit à la fois un cadre d'interprétation des phénomènes économiques ainsi que des recommandations de politique économique, notamment pour le plein emploi et la stabilité des prix. Elle se fonde sur le monopole de la violence de l'État qui lui donne la possibilité de taxer, ainsi que de choisir le moyen de paiement de ses taxes. La théorie monétaire moderne est une théorie économique unique dans son analyse, en ce qu'elle explore des utilisations de la monnaie peu abordées par les autres écoles de pensée économiques. Elle est de ce fait autonome et distincte des autres écoles hétérodoxes. Ses travaux sont parfois voisins ou connexes de ceux de l'école post-keynésienne. Comme les post-keynésiens, la théorie monétaire moderne rejette la théorie de l'équivalence néo-ricardienne et la théorie de l'effet d'éviction, et adhère aux concepts d'incertitude, de demande effective, d'endogénéité de la monnaie, et d'instabilité financière. La théorie suggère que le régime de taux de change flottant, c'est-à-dire où la devise n'a pas de prix intrinsèque, est celui qui offre aux États l'espace de politique économique le plus étendu. La base de la théorie est que l’État dispose du monopole de la violence, ce qui lui donne la possibilité de taxer. Dans la mesure où l’État taxe dans une devise particulière, donc qu'il oblige à payer les taxes dans sa devise, il est nécessaire pour les agents du secteur privé de se la procurer en se faisant vendeurs de biens et de services. De ce fait, les tenants de la théorie soutiennent que le marché est un système généralisé d’échange de devises qui, seulement d’une manière incidente, apparaît comme un système généralisé d'échange de biens et de services. Comme l'État dispose du monopole de création de sa devise, il ne peut faire faillite, à moins de le vouloir ou de s'endetter dans une devise étrangère qu'il ne contrôle pas.
Claudia Rebeca Binder Signer, João Vitor Meirelles de Miranda