La spirale du silence est une théorie sociologique et de science politique formulée par la sociologue allemande Elisabeth Noelle-Neumann en 1974. Elle s'intéresse à l'influence de l'opinion publique et des médias sur les choix des individus.
La thèse d'Elisabeth Noelle-Neumann, publiée en 1974, se base sur le constat que l'individu est sensible à son environnement social. Si ses opinions se retrouvent à contre-courant de l'opinion publique, véhiculée par les médias de masse, l'individu, face à la crainte de se retrouver isolé dans son environnement social, aura tendance à taire son avis.
Pour vérifier sa théorie, l'auteur étudie notamment les élections de 1972 en République fédérale d'Allemagne (RFA) et démontre un changement radical de l'intention de vote en faveur de l'opinion la plus fortement présentée par les médias, notamment chez les femmes, jugées .
Elisabeth Noelle-Neumann souligne également que l'individu n'a d'autre solution, pour évaluer le (l'opinion publique qui se dessine), que de recourir aux médias de masse. Elle questionne le rôle de ces derniers, à savoir s'ils anticipent l'opinion publique ou s'ils ne font que la refléter, puis répond :
Selon Glynn (1995), les principales composantes de la spirale du silence sont notamment les suivantes : (1) une question d'intérêt pour le grand public ; (2) l’existence d’un désaccord sur la question ; (3) un sens quasi-statistique qui aiderait un individu à percevoir le climat de l'opinion ainsi qu'à estimer l'opinion de la majorité et de la minorité ; (4) la « peur de se voir isolé » de l'interaction sociale ; (5) la croyance d'un individu qu'une opinion minoritaire (ou « différente ») entraîne un isolement par rapport aux autres ; et (6) un groupe de personnes « irréductibles » dont les opinions ne sont pas affectées par celles des autres.
Les recherches indiquent que les gens craignent davantage l'isolement dans les petits cercles sociaux qu’ils fréquentent que dans la population en général.
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vignette|Mode de l'année prochaine, caricature humoristique par Ch. Philipon, v. 1830, où figurent les futures robes courtes (v. 1960) et patt'd'éleph (v. 1970) L’« effet de mode » (parfois aussi dénommé effet bandwagon : en anglais, bandwagon effect qui signifie en mot à mot sauter dans « le dernier wagon où joue l'orchestre ») définit l'effet d'un comportement grégaire où les individus se conduisent comme des moutons de Panurge. Soit le fait que certains esprits indécis finissent par prendre tardivement leur décision en imitant ce que pense ou fait la majorité.
La pensée de groupe (en anglais groupthink) est un phénomène psycho-sociologique de pseudo-consensus survenant parfois lorsqu'un groupe se réunit pour penser et prendre une décision : le groupe se donne l'illusion de penser un problème et de parvenir à une décision pertinente alors qu'en réalité la pensée individuelle et collective est paralysée par des mécanismes nocifs de dynamique de groupe. Le phénomène a été décrit par William H. Whyte dans Fortune en 1952.
Le paradoxe d’Abilene, exposé par le sociologue , concerne la relation à la prise de décision au sein d'un groupe et est le résultat d'un phénomène de pensée de groupe. Présenté dans son ouvrage The Abilene Paradox and Other Meditations on Management, il est une illustration de la difficulté d’un groupe à prendre une décision et gérer collectivement son accord. Dans la fable que propose Jerry Harvey, aucun des quatre membres d'un groupe ne souhaitait se rendre à Abilene mais, par crainte de s’offenser et de se contredire mutuellement, ils y finissent tous.