En mathématiques, la géométrie des transformations correspond à l'étude géométrique centrée sur les groupes de transformations géométriques et à leurs propriétés, indépendamment des figures, considérées invariantes. Elle s'oppose de façon claire à la géométrie euclidienne, qui se concentre sur la construction géométrique. Par exemple, dans la géométrie des transformations, les propriétés d'un triangle isocèle sont déduites des symétries internes autour des droites géométriques particulières (hauteurs, bissectrices, médiatrices). Cette définition contraste avec la définition classique selon laquelle est isocèle tout triangle qui au moins deux angles égaux. Au , Felix Klein est le premier à utiliser la transformation comme fondement de la géométrie, et propose une refonte du système euclidien dans le programme d'Erlangen. Au , une généralisation a été proposée pour l'éducation. Andreï Kolmogorov inclut cette approche (avec la théorie des ensembles), comme partie intégrante de la réforme de la géométrie en Russie. Les mathématiques modernes des années 1960 reprendront une telle conception. L'étude de la symétrie dans la vie courante peut permettre une première approche de la géométrie des transformations. La transformation la plus simple est celle de la symétrie autour d'un axe ou d'une droite. La composition de deux symétries permet une rotation, quand les droites sont sécantes, ou une translation, quand les droites sont parallèles. Avec ces transformations, il est possible de déduire les isométries du plan euclidien (conservation des angles et des longueurs). De plus, en considérant les symétries S1 autour d'un axe vertical et S2 autour d'un axe incliné à 45° par rapport à l'horizontale (allant d'en bas à gauche à en haut à droite), l'application de S1 puis de S2 correspond à une rotation d'un quart de tour dans le sens horaire, tandis que l'application de S2 puis de S1 correspond à une rotation d'un quart de tour dans le sens anti-horaire. Un tel exemple montre que la géométrie des transformations contient des processus non commutatifs.
Salvatore Aprea, Barbara Galimberti