Résumé
Un pont suspendu à câbles porteurs est un ouvrage métallique dont le tablier est attaché par l'intermédiaire de tiges de suspension verticales à un certain nombre de câbles flexibles ou de chaînes dont les extrémités sont reliées aux culées sur les berges. Contrairement à tous les autres ponts, les ponts suspendus exercent une traction horizontale sur leur point d'appui. Les premières formes de pont suspendu sont apparues en Chine au James Finley est considéré comme le premier concepteur et constructeur des ponts suspendus modernes constitués d'une suspension par des câbles principaux prenant appui sur les têtes de pylônes, ancrés dans des massifs à leurs extrémités et reprenant les chargements d'un tablier rigide par des suspentes verticales qui sont décrits dans un brevet déposé en 1808. La structure d'un pont suspendu lui permet d'avoir des portées importantes mais, en contrepartie, présente un certain nombre d'inconvénients. Les dispositions techniques de ces ouvrages, d'abord légers et assez mobiles, ont évolué pour en faire des ouvrages de déformation comparables (quoique plus grandes) à celles des ponts rigides. Au début, le tablier n'avait pas de rigidité propre et subissait tous les mouvements du câble (qui étaient très importants) au passage des surcharges et du vent. Par la suite, ces mouvements ont été réduits par l'emploi de haubans fixés directement aux pylônes, qui immobilisaient le tablier à leur point d'attache. Enfin, on a rendu le tablier rigide (emploi de poutre de rigidité), ce qui, en répartissant l'action des surcharges sur l'ensemble des suspentes, a assuré une stabilité de forme à la construction. Il nécessite la présence de massifs d'ancrage imposants et lourds, indispensables pour retenir les forces considérables qui s'exercent, ce qui le lie fonctionnellement à la géologie du sol qui va le supporter. Cependant il existe des ponts suspendus auto-ancrés : la composante horizontale de l'effort de traction dans le câble de suspension est reprise par compression du tablier, la reprise de la composante verticale suppose de lier le tablier à un contrepoids permettant de l'équilibrer.
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