vignette|redresse=1.5|Kastell Lostmarc'h, cap fortifié peu hospitalier apparu au Néolithique. La fortification est constituée d'une double ligne de remparts en terre et de deux fossés. La présence dans les environs de cet éperon barré littoral d'un gisement ferrifère explique peut-être le maintien de la présence humaine sur ce site à la période laténienne.
vignette|redresse=1.5|L'éperon barré de Beg en Aud pourrait être le lieu de rassemblement d'une communauté ou le marqueur d'un territoire.
Un éperon barré désigne en archéologie un promontoire rocheux dont l'isthme a été coupé par un fossé et un talus, qui prend la forme d'une simple levée de terre ou d'un mur de pierres.
Un éperon barré est un habitat fortifié constitué de l'avancée d'un relief, un éperon naturellement protégé, coupé par une structure de défense (mur de pierres sèches, palissade, fossé, rempart...), afin d'y établir une occupation humaine temporaire ou permanente.
Un éperon barré correspond le plus souvent au promontoire d'une falaise littorale, à l'extrémité d'un plateau située dans une zone de confluence ou au-dessus de méandres de rivière. La fortification comprend une levée de terre (le talus) ou un rempart, parfois précédé d'un fossé et surmonté d'une palissade. La levée est désignée en latin scientifique par le nom de .
Il s'agit d'une des premières traces de fortifications, avec l'enceinte à fossés interrompus, les plus anciennes datant du Néolithique moyen, comme en témoignent le site de Montgué à Asnan, le camp de Chassey-le-Camp, le Châtelet d'Étaules (Étaules, Côte-d'Or) et le « camp de César » à Catenoy (Oise).
L'habitat en éperon barré est la forme la plus fréquente de l'« habitat fortifié de hauteur », les autres formes étant l'« habitat en rebord de plateau » et l'« habitat au sommet d'une colline ». Ces habitats sont souvent désignés sous le terme de « camp ».
L'avantage principal de ce type d'établissement est l'économie de moyens : du fait des pentes naturelles de l'éperon, seul un des côtés du lieu a besoin d'être fortifié.