La discrimination positive (terme considéré comme impropre par le GDT) ou action positive ou dédiscrimination ou mesures correctrices d'inégalités est le fait de (voire systémiques) de façon temporaire, en vue de rétablir l'égalité des chances. Les discriminations contre lesquelles il s'agirait de lutter, et qui entraînent un traitement inégalitaire, peuvent être de nature raciales ou être fondées sur le sexe, la religion, l'âge, le handicap ou encore le statut social. Son application entraîne des débats : revendications de mesures analogues de la part d'autres groupes discriminés pouvant exprimer un sentiment d'injustice, caractère légal ou constitutionnel des mesures mises en œuvre, contradiction entre égalité des chances et égalité devant la loi, ou existence éventuelle d'effets pervers de telles politiques, ses opposants parlant de mesures stigmatisantes. La discrimination positive a été créée aux États-Unis à la fin des années 60, non seulement en faveur des descendants d'esclaves, mais aussi pour tous les citoyens discriminés du fait de leur sexe ou de leur origine ethnique. Les trois domaines d’application du dispositif sont l’emploi, l’attribution de marchés publics et l’admission dans les établissements d’enseignement supérieur sélectif. Le premier à utiliser l'expression affirmative action est le président américain John Fitzgerald Kennedy ; elle fut ensuite reprise par son successeur, Lyndon B. Johnson. Leur idée était que, malgré la promulgation des lois en faveur de l'égalité, les Noirs resteraient en retard par rapport au reste de la population américaine. Le but était de faire en sorte que les Noirs soient davantage représentés dans les emplois qualifiés, les universités, les médias, etc. Dès les années 1960, des emplois préférentiels sont mis en place. Mais il ne s'agit en aucun cas d'une politique de quotas : en 2003, la Cour suprême a condamné le principe des quotas comme étant contraire à l'égalité devant la loi et à la libre concurrence.
Sébastien Marcel, Parsa Rahimi Noshanagh, Christophe René Joseph Ecabert
Luca Giovanni Pattaroni, Maxime Carl Felder