Résumé
Junk bond, ou « obligation pourrie » en français, est l'appellation familière désignant aux États-Unis les obligations à haut risque, obligations qui sont classées comme spéculatives par les agences de notation, c’est-à-dire celles dont la notation financière est inférieure à linvestment grade : inférieure à Baa3 pour Moody's ; inférieure à BBB- pour Standard & Poor's et Fitch Ratings. Autre désignation correcte de ces obligations : high-yield debt''' (« obligations à haut rendement »). En américain courant, junk veut dire « ordure », « de très mauvaise qualité ». L'existence d'un marché séparé mais actif de ces obligations vient de deux particularités du système financier américain : le recours à la levée de fonds directement sur les marchés de capitaux est fréquent chez les PME importantes américaines depuis la fin des années 1970, beaucoup plus qu'en Europe, où le financement de ce type d'entreprises reste effectué essentiellement par les banques ; parallèlement, de nombreux investisseurs institutionnels ont, par une réglementation interne ou externe, l'interdiction de détenir des actifs qui ne sont pas classés investment grade. Pour les émetteurs, ce type de financement est moins onéreux qu'un emprunt bancaire. Pendant longtemps, ce type de placement était réservé aux investisseurs institutionnels les plus audacieux, via un placement privé. Les junk bonds proprement dits sont apparus en 1977 quand la banque d'investissement Bear Stearns a organisé leur premier placement. Ils ont connu leur expansion aux États-Unis dans les années 1980, époque appelée aussi période des junk bonds et du krach de 1987. Ils ont rapidement connu un essor très important. Dès 1983, ils représentaient un tiers de l'encours des obligations émises par l'ensemble des entreprises privées américaines. Ils servent notamment à l'occasion de la généralisation des opérations de LBO, dont ils assurent environ 25 % du financement. La banque d'investissement Drexel Burnham Lambert, dont le département High-yield était dirigé depuis 1973 par Michael Milken, surnommé le junk bond king, y était particulièrement active tout au long de la décennie.
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