Résumé
Exprimant à l'origine un sentiment de spiritualité et d'humanité, la piété apparaît comme une vertu cultivée dans le cadre des religions. Il y a un seul mot en latin, pietas, pour désigner le sentiment qui fait reconnaître et accomplir tous les devoirs envers les dieux, les parents, la patrie, etc.. Cependant, on peut y distinguer deux dimensions du respect dû à Dieu, celle de l'affection qu'on doit lui porter et celle de l'ascèse ; ces deux dimensions sont présentes dans le mot français “attachement“ et la locution « attachement fervent » peut s'avérer comme un bon synonyme de piété. En grec ancien, on retrouve cette division puisque l'on a deux mots pour dire piété : le mot eusebeia (de eusebes : respectueux, pieux, fidèle) qui signifie respect, comme amour de Dieu, et le mot hosiotes (de hosios : saint, pur, gracieux) qui signifie respect comme sainteté, vertu, ascèse. LEuthyphron de Platon traite de la définition de la piété. La piété est donc à la fois amour respectueux pour les choses de la religion et respect des règles qui en sont les piliers. Par extension, la piété filiale sera le sentiment respectueux et tendre pour ses parents et les sacrifices que l'on fait pour eux. En vieux français, on verra d'abord utilisé le mot pitié qui traduisait pietas dans les deux sens du terme et qui se spécialisera ensuite pour désigner le sentiment ; ce n'est que plus tard que l'on verra apparaître le mot piété qui conservera les deux sens : il ne s'agira plus alors de simple sentiment mais de vertu. Celui qui pratique la vertu de piété peut être qualifié comme quelqu'un de pieux et non pas piétiste comme cela pourrait se faire en d'autres langues ; le vocable piétisme que l'on pourrait convoquer pour désigner la pratique de la piété n'a pratiquement pas été utilisé en français, sauf par dérivation du mot piétiste qui traduit le mot allemand pietist : ayant adopté la doctrine des disciples de Philipp Jacob Spener que l'on nomme en français le piétisme. thumb|right|160px|Statue de Gudea dédiée au dieu Ningishzida, 2120 av.
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.
Concepts associés (3)
Marie (mère de Jésus)
Marie (en araméen ܡܪܝܡ, Maryam ; en hébreu he, Myriam ; en grec Μαρία, María ou Μαριάμ, Mariám ; en arabe مريم, Maryam) ou Marie de Nazareth est une femme juive de la province romaine de Judée et la mère de Jésus de Nazareth. Elle est une figure essentielle du christianisme, en particulier pour les orthodoxes et les catholiques, qui lui attribuent le titre de « Mère de Dieu » et la désignent par les dénominations « Sainte Marie », « Vierge Marie », « Sainte Vierge » et « Notre-Dame ».
Luthéranisme
vignette|La rose de Luther. Le luthéranisme est le courant protestant issu des écrits du théologien allemand Martin Luther. Ce courant de pensée a favorisé l'émergence d'une théologie et d'Églises au cours du , tout en restant la référence dogmatique principale des luthériens, notamment en Allemagne, dans les pays scandinaves et aux États-Unis. Du fait des circonstances historico-politiques, d'importantes Églises luthériennes se sont constituées dans d'autres régions ou pays, particulièrement en Alsace et Lorraine, à Madagascar, en Pologne et dans les pays baltes.
Morale
vignette|« Comment l'état de pauvreté peut être agréable » (Diogène dans son tonneau et Cratès renonçant à la richesse pour la vertu). Extrait du Livre des bonnes mœurs de Jacques Legrand, Jacobus Magnus, v. 1490. La morale (du latin moralis « relatif aux mœurs ») est une notion qui désigne l'ensemble des règles ou préceptes, obligations ou interdictions relatifs à la conformation de l'action humaine aux mœurs et aux usages d'une société donnée.