Résumé
La prudence (en grec φρόνησις [phronêsis] ; en latin prudentia) est un concept de la philosophie grecque qui a trouvé sa définition théorique la plus aboutie dans la philosophie d'Aristote. La phronêsis est ensuite devenue un concept central de la philosophie morale et politique, et la première des quatre vertus cardinales chez les Chrétiens. Étymologiquement, la phronêsis (φρόνησις) désigne l'acte de penser. Selon le philologue allemand Werner Jaeger (Paideia, 1933), c'est Héraclite d'Éphèse qui le premier a utilisé le concept de prudence en philosophie, la mettant au même rang que la sagesse (sophia, σοφία.) Selon Les Lois : Phronesis#Le concept chez Aristote La prudence est une vertu intellectuelle : c'est la disposition qui permet de délibérer sur ce qu'il convient de faire, en fonction de ce qui est jugé bon ou mauvais. C'est de la prudence que proviennent toutes les autres vertus. Diogène Laërce mentionne que selon les stoïciens, Ils y voyaient une science, celle des choses à faire et à ne pas faire. right|thumb|Allégorie du temps gouverné par la prudence (Le Titien, 1565). Cette allégorie indique que, informé du passé (vieil homme), le présent agit avec prudence (homme mûr) et se prépare au futur (jeune homme). Cicéron transmettra la notion de prudence dans la pensée chrétienne, spécialement chez saint Ambroise, saint Augustin, saint Thomas d'Aquin. Selon Thomas d'Aquin, la prudence est celle des vertus cardinales qui doit diriger les trois autres. Selon saint Augustin, La devise de Spinoza, inscrite sur son sceau de correspondance, est le mot latin Caute : méfie-toi, sois prudent. Plusieurs interprétations sur la signification de ce terme existent. Selon Robert Misrahi, c'est une recommandation au niveau de l'usage des concepts : Spinoza recommande de ne donner aux concepts qu'il emploie que le sens strict inscrit dans la définition qu'il propose. Pour d'autres, cette injonction à la prudence est rendue nécessaire du fait des menaces qui pèsent sur Spinoza : il est victime d'un attentat, et des attaques de théologiens l'obligent à retarder sa publication de l'Éthique.
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