Danièle Bourcier, née le à Segré (Maine-et-Loire), est une juriste française, qui a contribué à l'émergence d'une nouvelle discipline en France : l’informatique juridique. Elle est directrice de recherche émérite au CNRS. Depuis le , elle est responsable du groupe "Droit, gouvernance et technologies" au Centre d’Études et de Recherches de Science Administrative et Politique (CERSA) à l', et chercheur associé au Centre March Bloch à Berlin et au laboratoire IDT de l'Université Autonome de Barcelone. Sa thèse d'État en droit public, qu'elle soutient après une bourse d'études à l'université Stanford, décrit une première application de l'intelligence artificielle à la décision juridique. Elle utilise par la suite d’autres modèles (théorie de l’argumentation, Neurolaw, systèmes complexes, théorie des graphes) pour explorer les aspects cognitifs du phénomène juridique, la modélisation de la connaissance juridique, et les impacts sociojuridiques de la numérisation du droit. Ses travaux en linguistique juridique sont menés au Centre d'Informatique Juridique, fondé par Lucien Mehl (conseiller d’État). Ils conduiront plusieurs années plus tard à la création de Légifrance. De 1982 à 1994, elle dirige le laboratoire du CNRS Informatique Droit Linguistique au Conseil d'État, puis est professeur invitée aux Pays-Bas (Netherland Institute for Advanced Studies), en Suède (Collegium for Avanced Studies in Social Sciences), en Autriche (Institut für die Wissenschaften vom Menschen) et au Wissenschaftszentrum Berlin für Sozialforschung (WZB) (2008). Elle y développe des travaux comparés sur le e-government et l'éthique computationnelle. Membre du comité d’Éthique du CNRS de 2010 à 2015, et de la Commission éthique des technologies d’Allistene, son travail porte sur l’Open science, Open Data, la protection des données personnelles et l'évolution du droit d'auteur. Elle lance en 2004 en France les licences Creative Commons dont elle est responsable scientifique.