Les Ménapiens ou Ménapes (Menapii en latin) étaient un peuple belge mentionné par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. L'oppidum de Cassel constituait la place forte méridionale de la civitas des Ménapiens.
Une tribu celte du Sud-Est de l'Irlande porte également le nom de Manapii, dont les Ménapiens de Belgique constituent l'origine continentale. Ce lien a été confirmé en 2016 et prouvé par test génétique NGS sur plus d'une trentaine de leurs descendants en Irlande et en Belgique.
Jules César situe le territoire des Ménapiens dans des marécages longeant la bande côtière de la mer du Nord. Bien que d'autres auteurs, comme Strabon confèrent au territoire des Ménapiens une étendue plus grande. César put avoir confondu l'Yser avec l'estuaire de l'Escaut. En effet, il cite « c’était le pays des Ménapes, qui avaient des champs, des maisons, des villages sur les deux rives du fleuve ». Il est vrai aussi que l'estuaire de l'Escaut avait à l'époque un aspect différent de celui d'aujourd'hui puisque ce fleuve était alors un affluent de la Meuse.
Au commencement de la conquête des Gaules par César, les peuples voisins des Ménapiens étaient :
au nord les Bataves,
à l'est, séparés par l'Escaut, les Nerviens,
au sud les Atrébates,
au sud-ouest, près la côte, les Morins.
César et Tacite mentionnent Ménapes et Morins souvent ensemble. Il est probable que les deux peuples étaient alliés.
Mempisque
Leur territoire s'étendait autour de Gand. Cette zone de peuplement coïncide à peu près avec la province de la Flandre Orientale (Belgique), tout en s'étendant au nord jusqu'à l'embouchure de l'Escaut (la grande partie de Flandre zélandaise moderne) et probablement au-delà (rive droite de l'Escaut). Au sud, la frontière est marquée par le fleuve côtier Aa. César mentionne des Ménapiens au nord des Eburons (au nord de la province moderne du Limbourg belge), ayant les mêmes mœurs et le même type d'organisation sociale. Le sol est en général sablonneux.