L'amphore est, dans l'Antiquité, le récipient le plus utilisé pour le transport de produits de base : le vin, l'huile d'olive, la bière (zythum et zythogala) et les sauces de poissons (de type garum). D'usage extrêmement courant dans le pourtour méditerranéen, on la trouve parfois réutilisée, soit broyée afin d'entrer dans la composition du mortier au tuileau romain, soit telle quelle comme canalisation ou pour ménager un vide sanitaire. Parfois, elle sert de cercueil pour une sépulture d'enfant. Enfin, on la jette souvent dès que son contenu est consommé : c'est ainsi que le mont Testaccio s'est formé de l'accumulation de débris d'amphores à Rome. Il existait un grand nombre de types d'amphores, plus ou moins grandes ou très petites. Le mot français amphore est un emprunt du grec ancien ἀμφορεύς (amphoreús), tiré par du mot ἀμφιφορεύς (amphiphoreús), composé de l'adverbe ἁμφί (amphí-), des deux côtés et du radical φορ- (phor-) dérivé du verbe φέρω (phérô), porter. L'amphore apparaît au - millénaire av. J.-C. au Proche-Orient où l'insuffisance de forêts, source de bois, favorise la fabrication de récipients en terre cuite qui offrent la qualité de se conserver indéfiniment dans la terre ou dans l'eau. Les Phéniciens découvrent et utilisent l'amphore vers 1500 av. J.-C.. La substitution progressive mais tardive du tonneau aux amphores (dont les inconvénients en font un récipient peu pratique mais qui a connu un succès sans pareil durant toute l'Antiquité dans le monde méditerranéen, en raison de sa production en masse et à bon marché) à partir du de notre ère, a fait parfois disparaître une source précieuse pour l'écriture de l'histoire économique de l'Antiquité. De nombreuses amphores de l'Antiquité romaine sont découvertes au sein du comblement de plusieurs « puits funéraires ». La consommation de vin se démocratise lors de l'élévation du niveau de vie des classes moyennes romaines à la suite des conquêtes.