Un jeu de mots est en général n'importe quel jeu de langue qui manipule les mots ou des sonorités et en particulier celui qui consiste à créer deux mots ou deux phrases homophones (le plus souvent humoristique) ayant un sens différent. Il est généralement considéré comme un procédé poétique.
Si le jeu de mots résulte d'un hasard malencontreux, on parlera de kakemphaton. Plus précisément, s'il est la conséquence d'une construction maladroite et équivoque d'une phrase, on parlera de janotisme (exemple : « J'ai acheté un gigot chez le boucher qui était gros » ; on ne sait pas alors si c'est le boucher ou le gigot qui était gros).
Un acrostiche :
poème dans lequel les lettres ou mots initiaux de chaque vers composent un mot ; exemple : la formule latine de Jean-Sébastien Bach « Regis Iussu Cantio Et Relique Canonica Arte Resoluta » forme le mot latin « RICERCAR » (qui désigne une forme archaïque de la fugue). Les « mésostiche », « téléstiche », « acroteleuton », sont des variantes dans lesquelles les lettres ou mots sont extraits à d’autres emplacements de chaque vers ou mot.
Un allographe :
suite de lettres qui n’a de sens que si celles-ci sont prononcées l’une après l’autre ; exemple : « L.H.O.O.Q. », « F.L.M.N.H. », « G.L.L.O.Q. » (lire « 2L »), « C.O.Q.P. », « G.P.T.Q.B.C.O.P.I.D.Q.K.C. »
Un ambigramme :
mot qui, par un jeu de symétrie (centrale, horizontale ou verticale), soit se transformera en un autre mot, soit gardera son apparence ; exemple : « suissesse » qui retourné à 180° donne « assassins », « NON » qui retourné à 180° se lit toujours « NON », « ECHEC » qui peut être lu de la même manière en plaçant un miroir sous le mot.
Un anacyclique :
mot ayant aussi un sens lorsque lu de droite à gauche. Exemples : « Noël - Léon », « tracé - écart », « nom - mon », « repas - saper ». « Laval », « kayak » et « radar » sont des palindromes, cas particulier d’anacyclique où le mot s’auto-génère.
Une anagramme :
permutations de lettres qui forment un nouveau mot ; exemple : « Boris Vian » donne « Bison ravi ».