La violence psychologique, dite aussi violence morale, violence mentale, ou violence émotionnelle, est une forme de violence ou d'abus envers autrui sans qu'une violence physique soit mise en œuvre directement. Elle se caractérise par le comportement moralement agressif ou violent d'un individu vis-à-vis d'un autre individu. Elle peut se manifester par des paroles ou des actes qui influencent l'autre dans ses sentiments d'être aimé ou détesté. Cette violence peut résulter en un traumatisme psychologique, pouvant inclure anxiété, dépression chronique, ou trouble de stress post-traumatique.
La violence psychologique ne concerne pas uniquement des agissements propres aux hommes envers les femmes. Même si les violences commises par des femmes sont minimes en pourcentages, elles existent et les victimes sont toutes aussi légitimes. Les enfants en sont aussi massivement victimes, au point que des études récentes la considèrent comme « la norme » dans le monde moderne ; les enfants peuvent subir une violence morale directe mais aussi souffrir d'en être témoins. Enfin, cette violence est également très présente au travail, notamment de la part de « supérieurs » envers leurs « inférieurs », particulièrement sous la forme de harcèlement moral.
La violence psychologique peut se repérer objectivement à certains types de discours adressés à autrui, ainsi qu'à des comportements visant à contrôler l'autre, et ce en l'absence de toute violence physique avérée.
Dans un article publié en 2011, Wiart isole 15 catégories d'agressions verbales, quasi universelle envers les enfants, fréquentes dans la communication de couple, et également au travail. Outre les dénigrements, insultes et menaces, généralement repérées sans difficulté, il peut y avoir chantage, dévalorisation, sape, contradiction, jugements et critiques, accusations et reproches, fausse plaisanterie, blocage et diversion, oubli, retenue, déni, discrédit et silence.