La Vénus de Milo est une statue en marbre représentant la déesse Vénus (en grec Aphrodite) retrouvée dans l'île grecque de Milos en avril 1820, sans ses bras. C'est une œuvre originale de l'époque hellénistique, créée vers 150-130 av. JC. Son exposition au musée du Louvre en 1821 a fait sensation : c'était la première statue venue de Grèce dans les collections et la première à être montrée incomplète. Sa célébrité est due à la grande beauté de son corps à demi dénudé, mais aussi aux polémiques suscitées par son identité et la position de ses bras. Parmi les nombreuses propositions pour restituer son attitude, les archéologues en privilégient deux : celle où Aphrodite tient la pomme du jugement de Pâris, et celle où elle se regarde dans le bouclier d'Arès. vignette|upright|Le marquis de Rivière, par Élisabeth Vigée Le Brun, 1828. Une dizaine de personnes, grecques et françaises, participent à la découverte et surtout à l’acquisition de la Vénus de Milo. Divers documents d’archives et plusieurs récits permettent d’établir le rôle de chacune d'entre elles. Entre le et le , plusieurs navires de l'escadre française du Levant, parmi lesquels l'Estafette et la Lionne, stationnent ou font escale dans la rade de l'île de Milos. Dans cet intervalle, un paysan grec découvre dans son terrain une statue féminine en deux parties. Un aspirant de l'Estafette nommé Olivier Voutier écrira beaucoup plus tard avoir participé à la découverte et réalisé aussitôt un dessin (voir ci-dessous). Les documents contemporains de la découverte sont très brefs, et concernent surtout la possibilité d'acquérir la statue pour la France. Le premier est la lettre d'un commandant de navire, Dauriac, arrivé le à Milo. Il écrit dès le au consul général à Smyrne, pour signaler la découverte de la "Vénus", déjà évaluée à . Le lendemain, Louis Brest, l'agent consulaire français de Milo, écrit lui aussi à son supérieur, en faisant état de la statue « un peu mutilée, aux bras cassés » et de deux piliers à tête sculptée.