Capricorne (constellation)

Le Capricorne, ou la Chèvre, est une constellation du zodiaque traversée par le Soleil du 19 janvier au 15 février. Dans l'ordre du zodiaque, la constellation se situe entre le Sagittaire à l'ouest et le Verseau à l'est. Le Capricorne désigne également un signe du zodiaque correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du 22 décembre au 20 janvier. vignette|gauche|300px|Kudurru de Meli-Shipak (entre 1186 et 1172 ), Musée du Louvre Nous avons au départ le nom mul.MÁŠ, « la Chèvre » pour α Cap, cela sur un document daté vers 1450 . On retrouve cette étoile sous le nom mul.SUḪUR.MÁŠ.ku6, littéralement « la Carpe-Chèvre » dans Série MUL.APIN, le premier traité d'astronomie mésopotamienne, découvert à Ninive dans la bibliothèque d'Assurbanipal et datant au plus tard de 627 . Le nom est évocateur, puisqu'il renvoie à l'image familière de la figure du Capricorne, telle que nous la connaissons par les Grecs et les Latins. Par la suite, c'est-à-dire au début du , le ciel est organisé en constellations, c'est-à-dire que les étoiles sont désormais nommées par leur situation dans les figures célestes, et comme cela est attesté dans les fameux éphémérides qui s'étalent de 652 à 61 de notre ère, SUḪUR.MÁŠ = suḫurmāšu, littéralement « la Carpe-chèvre » est désormais la figure dont nous avons déjà parlé dans laquelle β Cap est SI MÁŠ, « la Corne de la Chèvre ». Les Grecs ont hérité de la figure mésopotamienne, dont ils ont repris l'image telle quelle, sous le nom Αἰγόκερως, « Celui qui a deux cornes », attesté chez Euctémon, mais ils l'ont, comme il se doit, adapté à leur propre imaginaire. Ainsi, Ératosthène rapproche cette figure d'Égipan, Pan aux pieds de chèvre, dont il est l'enfant, frère de lait de Zeus grâce aux soin de la chèvre Amalthée, et dont la queue de poisson est une allusion au fait qu'il a découvert la conque de mer. Il convient de distinguer le ciel traditionnel arabe, qui comprend les manāzil al-qamar ou « stations lunaires », et ciel gréco-arabe, c'est-à-dire celui que les astronomes classiques ont repris des Grecs au de notre ère.