Lysandre (en grec ancien : / Lýsandros), mort à Haliarte en 395 av. J.-C. est un homme d'État et général spartiate. Sa victoire décisive à la bataille d'Aigos Potamos (405) entraîne la reddition d'Athènes et met un terme à la guerre du Péloponnèse. Il joue un rôle central dans la domination lacédémonienne en Grèce pendant la décennie suivante jusqu'à sa mort lors de la bataille d'Haliarte.
vignette|Portrait présumé de Lysandre. Carlsberg Glyptotek, Copenhague.
Lysandre est le fils d'Aristocritos. Il appartient à la lignée des Héraclides, mais non à la branche qui règne à Sparte. Il parvient à se hisser dans les sphères du pouvoir et est nommé navarque en 407. Il est alors envoyé à Éphèse où il s'efforce de reconstituer les forces navales. Là, il noue des liens avec Cyrus le Jeune, fils cadet de Darius II. Habilement, il se plaint du satrape Tissapherne, ennemi personnel de Cyrus, l'accusant de s'être laissé circonvenir par Alcibiade. Cyrus lui accorde alors d'amples subsides, de l'ordre de , soit . Ceci permet à Lysandre d'augmenter la solde des marins, qui passe de trois à quatre oboles. De ce fait, Lysandre peut non seulement recruter aisément, mais aussi débaucher les équipages ennemis.
En 406, Antiochos, qu'Alcibiade a laissé maître de la flotte athénienne, engage le combat contre Lysandre à Notion, où Lysandre remporte la victoire et prend 15 trières ennemies. La navarchie ne durant qu'un an, Lysandre est remplacé par Callicratidas qui, piètre diplomate, déplaît à Cyrus et est privé de subsides. Callicratidas est par ailleurs battu et tué par les Athéniens aux Arginuses. Les amis de Lysandre intriguent alors pour obtenir le retour de ce dernier à la tête de la flotte. La loi spartiate interdisant à un citoyen d'être navarque plus d'une fois, on accorde à un dénommé Aracos la navarchie, mais c'est Lysandre, officiellement nommé pour seconder Aracos, qui exerce le véritable pouvoir sur la flotte.
Lysandre rétablit l'entente entre Sparte et Cyrus.