La guerre de Corinthe est un conflit de la Grèce antique qui dure de 395 à Cette guerre oppose Sparte à une coalition de quatre États alliés : Thèbes, Athènes, Corinthe, et Argos. Ces quatre États ont au départ le soutien de l'Empire achéménide qui souhaite mettre fin aux incursions du roi de Sparte Agésilas II en Asie Mineure. Malgré les victoires terrestres remportées par les Lacédémoniens, Athènes prend l'avantage sur mer et lance plusieurs campagnes navales dans les années plus tardives de la guerre, reprenant un certain nombre d'îles qui faisaient partie de l'empire athénien durant le
Alarmés par ces succès athéniens, les Perses cessent de soutenir les quatre États alliés et apportent leur soutien à Sparte. Ce changement force Athènes, Thèbes, Corinthe, et Argos à demander la paix. Le traité d'Antalcidas (première paix commune ou koiné eiréne) est signé en , mettant ainsi un terme à la guerre. Sparte a le rôle de gardien de la paix, et le pouvoir de mettre en vigueur les articles du traité. À la suite de la guerre, la Perse s'avère capable d'interférer sans problème dans la politique grecque et Sparte s'affirme dans une position hégémonique dans le système politique grec.
À la fin de la guerre du Péloponnèse, Sparte est la nouvelle cité hégémonique du monde grec. Partout, le régime oligarchique fut favorisé par la mise au pouvoir de décarchies (groupe de dix oligarques) soutenues par Sparte parfois avec l'appui d'un gouverneur militaire, un harmoste. Sparte s'était présentée en championne de l'autonomie des cités grecques pendant la lutte contre Athènes. Alors, lorsqu'en 399, des cités d'Asie Mineure appelèrent Sparte à les soutenir contre le satrape perse de Sardes, la cité n'hésita pas à envoyer une expédition militaire. En 396, Agésilas prend le commandement de cette expédition. Face à l'incapacité du satrape Tissaphernès à contenir les Spartiates, le souverain achéménide, Artaxerxès II, le fait exécuter puis afin de se débarrasser des Lacédémoniens, il lance des tractations afin de constituer une coalition anti-lacédémonienne en échange d'argent.