La bataille de l’Yser est l'appellation donnée à l'ensemble des combats qui se sont déroulés du au et qui ont opposé les unités allemandes qui voulaient franchir le fleuve Yser en direction de Dunkerque aux troupes belges et françaises qui essayaient de les y arrêter. Une vaste inondation, déclenchée fin octobre, a réussi à stopper définitivement la progression des assaillants.
Pour les opérations de 1914 de l'armée française, la bataille de l'Yser et la bataille d'Ypres font partie de la des Flandres.
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L'Yser est un petit fleuve côtier de de long qui prend sa source en France, entre en Belgique après quelque et y décrit un arc de cercle avant de se jeter dans la mer du Nord à Nieuport. À Fort Knokke (ancien fort), il reçoit, venant d'Ypres, son affluent canalisé l'Yperlée. Sur le plan militaire, l'Yser ne constitue pas un obstacle important car la rivière n'est ni large ( environ) ni encaissée.
C'est plutôt l'ensemble de la région qui n'est guère favorable aux opérations militaires car il s'agit d'une plaine sillonnée par de nombreux ruisseaux, fosses et canaux de drainage et ne comportant que de rares couverts : quelques petits villages et des fermes isolées. Il y est impossible de creuser des tranchées car l'eau affleure directement. Les tranchées de l'Yser seront le plus souvent construites au-dessus du sol en empilant des sacs de terre.
Les centres urbains sont Nieuport et Dixmude sur l'Yser et Furnes en arrière. Un remblai supportant le chemin de fer entre Nieuport et Dixmude aura, pour la bataille, une importance capitale.
Tout le long de la côte, un cordon de dunes renforcé le long de la plage d'une digue datant du empêche l'envahissement de la mer car, lors des marées hautes, la plaine se situe sous son niveau ; il s'agit de polders. À Nieuport, un système complexe d'écluses et de déversoirs sert à réguler les niveaux des eaux intérieures. Il permettra également de tendre des inondations comme nous l'expliquerons plus loin.
Le , les Allemands envahissent la Belgique.