Le parachutisme militaire est la technique consistant à mettre en place au sol, par parachute, du personnel, du matériel ou des approvisionnements dans le cadre d'opérations militaires. L'utilisation du parachute comme moyen de secours n'entre pas dans ce cadre.
Histoire du parachutisme militaire
Pendant la Première Guerre mondiale, le parachute fut utilisé par des aérostiers (observateurs installés dans les nacelles des ballons captifs). Lors de l'offensive d'automne du général Joffre en Champagne , l'aérostation perd plusieurs ballons ; le commandement demande alors au centre de Chalais-Meudon de trouver une parade. On pense tout de suite à armer la nacelle mais deux officiers de l'aérostation, le lieutenant Jumesch, et le capitaine Letourneur, proposent d’utiliser le parachute. Un prototype avait été essayé par le lieutenant Jean Ors, en 1914, puis par Constant Duclos, un fusilier marin, en 1915. Contrairement à une idée reçue, aucun pilote d'avion n'en fut équipé sauf les Allemands à partir de 1918. C'est à la fin de cette guerre que les Alliés eurent l'idée d'employer le parachute pour mettre en place une unité militaire. Les premiers essais pratiques n'eurent toutefois lieu qu'à partir de 1930 en Union soviétique. Au milieu de la décennie, l'Allemagne s'y intéressa également.
Le parachutage peut se faire de jour comme de nuit ; la contrainte principale étant la vitesse du vent.
Dans le parachutisme militaire, on distingue :
le parachutage humain avec ouverture automatique ;
le parachutage humain avec ouverture commandée ;
le parachutage de matériel et d'approvisionnement.
Les parachutistes accrochent la sangle d'ouverture automatique (SOA) de leur parachute à un point fixe ou à un câble de l'aéronef (avion, hélicoptère ou parfois, pour l'entraînement, ballon). Lors du saut, la sangle se délove et tire le parachute hors de son sac. Lorsque le parachute est complètement sorti du sac la coupole peut s'ouvrir. La SOA et le sac à voile pendent alors par la portière et sont ramenés à l'intérieur par un treuil.