thumb|Figurine de déesse serpent, Musée archéologique d'Héraklion (v. 1600 av. J.-C.).
La déesse serpent serait une divinité chthonienne de la civilisation minoenne, culture archaïque encore très mal connue. Des figurines datant d'environ -1600 ont été retrouvées grâce à des fouilles archéologiques à Knossos, en Crète, représentant des femmes tenant des serpents, figurant peut-être des déesses et le terme « déesse serpent » est donc utilisé pour désigner la figure représentée.
Uræus
Apophis
Teka-Hra
Dans l’Égypte antique, le serpent était également l'un des douze animaux sacrés associé aux douze heures du jour et de la nuit.
thumb|Vishnu chevauchant Garuda
En Inde et dans toutes les régions avoisinantes, depuis l’aube de la civilisation indienne, le serpent joue un rôle-clé, et fait l’objet d’une grande vénération et des cultes les plus divers ; et le bouddhisme comme le jaïnisme l’ont même adopté comme symbole.
Les adeptes de Vishnu attribuèrent aux serpents une auréole maléfique et les firent affronter Krishna, ou encore Garuda, l’oiseau-monture de Vishnu. Le frère lui-même de Krishna, Baladeva (ou Balarama) est censé être une incarnation de Ananta, le grand serpent sur lequel repose Vishnu.
Et que ce soit sous la forme du cobra lové autour de Shiva ; d’Ananta ou de Shesha, le serpent originel ; de Kaliya, le serpent géant vaincu par Krishna; de la Kundalini du tantrisme ; ou des Naga, mi-serpent mi-humains vénérés avant même les Aryens ; le serpent joue un rôle primordial dans la mythologie indienne.
Mais il est intéressant de voir la place également importante qu’il occupe dans la symbolique (par exemple, du fait de ses différentes mues, le serpent représente le cycle des réincarnations, le samsara).
Près de Madras, à Mahâballipuram, un lingam (symbole de Shiva qu'une partie des chercheurs considère comme phallique) de pierre mesurant est gardé depuis 13 siècles par un cobra à sept têtes.
Dans les cultes populaires, le cobra tient une grande place et son effigie orne souvent les pierres appelées Gramadevata, ou divinités du village, placées sous les banyans.