Résumé
La diphtérie est une maladie infectieuse contagieuse due à Corynebacterium diphtheriae ou bacille de Löffler-Klebs, susceptible de produire une toxine touchant d'abord les voies respiratoires supérieures, puis le cœur et le système nerveux périphérique. Elle débute le plus souvent par une angine à fausses membranes, d'où son nom créé au du grec , « membrane », pouvant entraîner la mort par suffocation en l'absence de traitement, une complication connue historiquement sous le nom de croup. Maladie historique redoutable au et dans la première moitié du , en voie de disparition dans les pays développés dans les années 1980, elle réapparaît dans les pays de l'ex-URSS à partir de 1991 à la suite d'une politique vaccinale insuffisante et de troubles socio-politiques. Au début du , il apparaît que si la maladie régresse, C. diphtheriae et d'autres corynébactéries apparentées continuent de circuler en restant une menace, laquelle nécessite d'être contrôlée par des systèmes de surveillance et prévenue par le maintien d'une couverture vaccinale à des taux élevés. La première description probable de diphtérie se trouverait chez Arétée de Cappadoce qui décrit en Égypte, au après J.-C., des ulcères des amygdales accompagnés de concrétions épaisses qui s'étendent, entrainant une voix rauque, puis l'aphonie et la mort par suffocation. Au , Ǣtius d'Amida observe une épidémie analogue mais moins grave, les malades guérissant plus souvent. Au , la maladie réapparaît en Europe. Une observation de Guillaume de Baillou est douteuse. Les observations les plus précises sont celles de médecins espagnols, qui l'appellent Morbus suffocans ou garrotillo. Au , de graves épidémies apparaissent en Italie où la plupart des enfants atteints succombent (Naples 1617, Messine 1625, Palerme 1632). À partir du , la diphtérie devient pandémique, liée à l'expansion commerciale dans le monde entier. On la retrouve en Allemagne, en Irlande et en Amérique du nord. En France, plusieurs auteurs signalent des épidémies « d'angines gangréneuses » ou « d'esquinancies » : Orléans 1747, Montpellier 1746, Versailles 1758, Paris 1762.
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.