Le trait d'union « - » est un signe de ponctuation utilisé pour joindre des mots, ou les prénoms d'un acte de naissance et pour séparer les syllabes d'un même mot. Il est distinct du tiret et du signe moins. Il peut être considéré, pour ce qui concerne son codage ou son apparence, comme un tiret court. Il est parfois nommé (plus ou moins justement) : tiret, signe moins, voire, selon les typographes division, tiret quart de cadratin.
En grec ancien, l’énotikon (ou hyphen) est utilisé dans certains textes pour marquer l’union de deux lettres ou de deux mots, celui-ci a la forme d’un arc renversé comme le tirant souscrit : ‿. En latin, ce signe iphen est défini par le grammairien Priscien dans De arte grammatica comme signe marquant l’union de deux mots.
En hébreu, le macaph ou maqqeph est utilisé pour relier plusieurs mots brefs entre eux et a la forme d’un trait horizontal : ־, selon Nina Catach c’est à lui que nous devons la forme actuelle du trait d’union.
Le trait d’union est déjà présent dans certains manuscrits français du , sous la forme d’une double barre oblique : ⸗. À l’époque, certains scribes utilisent encore la barre oblique simple pour indiquer la demi-pause (celle-ci a été remplacée par la virgule). Il est utilisé par Johannes Gutenberg vers 1455, toujours sous la forme d’une double barre oblique, dans sa Bible à quarante-deux lignes, pour indiquer la division, c’est-à-dire la coupure de mot en fin de ligne.
En français, dans la troisième édition de la Briefve Doctrine par Pierre de Sainte-Lucie de 1538, on peut voir le trait d’union, à la place de l’accent enclitique (l’apostrophe) des versions précédentes, entre le verbe et le pronom personnel sujet. Cet usage se répand durant la seconde partie du . Le premier dictionnaire utilisant le trait d’union comme moyen de former des mots composés est le Thresor de la langue françoyse tant ancienne que moderne de Jean Nicot, alors que ce trait d’union était absent du dictionnaire français-latin de Robert Estienne.