right|thumb|Une lettre autographe d'Avraham, le fils de Moïse Maïmonide, l'un des nombreux documents conservés dans la Gueniza
La Gueniza du Caire (hébreu : גניזת קהיר Guenizat kahir) est un dépôt d'environ à juifs datant de 870 à 1880. Il s'agit de la guenizah (dépôt d'archives sacrées) de la synagogue Ben Ezra du quartier Fostat dans le vieux-Caire, en Égypte. Les historiens ont identifié plus de dont la moitié ont été conservés dans leur intégralité. Leur importance dans l'enrichissement de l'historiographie est considérable.
Ces textes sont écrits en hébreu, en judéo-arabe (en alphabet hébraïque), en araméen ou en arabe sur des supports variés (vélin, papier, tissu ou papyrus). Ces manuscrits couvrent toute la période de l'histoire juive du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et d'Andalousie entre le et le de notre ère, et comprennent la collection de manuscrits médiévaux la plus vaste et la plus diversifiée au monde. Certains textes apportent de nombreuses informations sur Moïse Maïmonide. Les thèmes abordés sont très divers (vie quotidienne, échanges commerciaux, documents juridiques, traductions, commentaires et copies de la Torah, grammaires hébraïques, etc.).
L'étude de ces archives est entreprise à la fin du par le professeur Solomon Schechter. En 1897, il achète une grande partie des documents et les apporte à Cambridge. Dans les années 1930, Jacob Mann édite et publie des documents de la guenizah. Mais c'est Shlomo Dov Goitein qui consacre sa vie à l'étude de ces archives. Au début du , le classement et l'étude des documents de la guéniza du Caire se poursuivent.
gauche|vignette|Synagogue Ben Ezra sise dans l'actuel quartier copte du Caire.
La guenizah du Caire est la pièce à archives de la synagogue Ben Ezra du vieux-Caire, fondée en 882, où quelque à juifs se sont accumulés depuis le jusqu'au . En effet, conformément à la halakha (loi religieuse), aucun document, même d'usage profane, mais susceptible de comporter le nom de Dieu ne peut être jeté ni détruit en attendant d'être rituellement enterré.