Le salaire, revenu payé à la force de travail, est une forme de paiement périodique, versé par un employeur à un employé salarié, celui-ci étant généralement encadré par un contrat de travail.
Le mot salaire vient du latin salarium, dérivé de sal, le sel. , il désignait initialement la ration de sel fournie aux soldats romains (salarium), puis désigna l’indemnité en argent versée pour acheter le sel et autres vivres (salarium).
En droit, le salaire, qu'il soit à l'heure, à la pièce, à la tâche, à la journée, est la , le salarié-employé louant sa force de travail à un employeur sur le marché du travail, lien appréhendé par les diverses théories politiques.
Selon la théorie libérale, le salaire est la variable d'ajustement entre l'offre (salariés) et la demande (employeurs) de travail :
plus les salaires sont élevés, plus y aura de personnes voulant travailler, moins il y aura de poste de travail disponibles ;
plus les salaires seront bas, moins il y aura de personnes souhaitant travailler, plus il y aura de postes disponibles.
L'objectif du libéralisme économique est donc de libérer le marché du travail, et par là de laisser le prix du salaire évoluer librement.
Dans la théorie marxiste, ce n'est pas le salaire (comme rémunération contre un travail) en lui-même qui est critiqué, mais l'exploitation que subissent les prolétaires (ceux qui ne détiennent que leur force de travail) salariés. Si Karl Marx considère que le salaire représente la location de la force de travail (Arbeitskraft) du salarié, il dénonce l'exploitation des travailleurs pratiquée sur le salaire, par la plus-value (dans le sens marxiste) réalisée sur ces derniers. C'est-à-dire que les salaires sont fixés à un niveau juste suffisant pour survivre et reconstituer la force de travail du prolétaire, le reste de la richesse produite par les travailleurs allant au propriétaire capitaliste.
Il faut cependant distinguer la critique de l'exploitation par les salaires, de la critique du salariat.