Le n’ko est le nom d’une écriture créée par Solomana Kante en 1949 comme système de transcription des langues mandingues en Afrique occidentale. Le mot n’ko signifie « je dis » dans toutes les langues mandingues.
vignette|Tombe de Kanté Souleymane
Kante a créé le n’ko pour combler l'absence selon lui d'un système de transcription plus adapté aux sonorités propres aux langues mandingues que l’alphabet latin ou l’alphabet arabe.Le n’ko a d’abord été utilisé à Kankan, en Guinée et s’est diffusé ensuite dans d’autres régions où l’on parle mandingue en Afrique occidentale.
Le sens d’écriture est de droite à gauche et l’alphabet comprend, outre 20 consonnes dont une syllabique, toutes les voyelles, au nombre de 7 ; il comprend également 8 signes diacritiques destinés à marquer les tons.
L’introduction de l’alphabet a entraîné un mouvement favorisant l’instruction dans l’alphabet de n’ko parmi l’élite des locuteurs des langues mandingues, aussi bien en Afrique occidentale anglophone que francophone. L’instruction du n’ko a aidé à la formation d’une identité culturelle malinké en Guinée, au Mali et a également renforcé l’identité linguistique mandingue dans d’autres régions de l’Afrique occidentale.
En 2005, l’écriture n’ko est principalement employée en Guinée, au Mali, au Sénégal, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire (respectivement par des populations parlant mandingue et dioula), mais aussi par une communauté malienne de langue bambara qui fait partie de la même racine que le malinké.
Les publications écrites en n’ko incluent une traduction du Coran et une de la Bible, des manuels pédagogiques sur des sujets tels que les sciences physiques, mathématiques et la géographie, les travaux poétiques et philosophiques, les descriptions de la médecine traditionnelle, un dictionnaire et plusieurs journaux locaux. La langue littéraire est un mélange des principales langues mandingues (qui sont mutuellement intelligibles), le maninka (ou malinké) se trouvant au centre géographique de l'aire mandingue, y tient cependant une place prépondérante.