Les langues mandingues forment un ensemble de langues d'Afrique de l'Ouest qui constituent le principal groupe, en nombre de locuteurs, de la famille des langues mandées. Il s'agit d'un continuum linguistique, c'est-à-dire que même les variantes les plus éloignées restent mutuellement intelligibles et qu'il n'y a pas de limites géographiques claires entre chaque dialecte identifié. Ses principaux représentants sont le bambara et les malinké de Kita, maninka de l'Est et malinké de l'Ouest au Mali, le dioula, koyaka, mahouka, kponga, mangoro, koroka, djamala, gbotogoka en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, le mandinka au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau ou le maninka de l'Est en Guinée.
Au vu de la délimitation complexe des différents parlers, on considère tantôt « le mandingue » comme une seule langue présentant plusieurs dialectes, tantôt « les langues mandingues » comme un ensemble de langues proches. Cette dernière vision est celle généralement adoptée par la littérature scientifique contemporaine.
Le terme « mandingue » est une déformation du mot mandenka, c'est-à-dire « habitant du Manden » (-ka étant le suffixe signifiant « habitant »), le foyer historique de l'empire du Mali. Ce sont les navigateurs portugais qui l'utilisent les premiers pour désigner alors indifféremment la langue et les peuples qui la parlent, dans les régions littorales correspondant aujourd'hui à la Gambie, la Casamance, la Guinée-Bissau ou la Guinée-Conakry. Plus tard, les voyageurs de la marine marchande anglaise diffusent la variante « mandingo », avec la même acception. Ce sont eux qui ont certainement introduit le mot chez les populations du Liberia et de la Sierra Leone. La première apparition en français date du dans un texte intitulé : « Vocabulaires Guiolof, Mandingue, Foule, Sarakolé, Séraire, Bagnon et Floue ».
La première tentative de description scientifique de ces langues est effectuée en 1854 par le missionnaire allemand Sigismund Koelle dans son . Il y mentionne treize langues sous le titre « North-Western High-Sudan » ou « mandenga ».