Salerne (en italien Salerno) est une ville italienne de la province de Salerne en Campanie.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, du 11 février au , la ville a été le siège provisoire du gouvernement italien.
Salerne est située sur le golfe du même nom, partie de la mer Tyrrhénienne entre la côte amalfitaine au nord et la plaine du Sele au sud. Son altitude varie du niveau de la mer à au mont Stella. Elle est arrosée par le fleuve Irni.
La ville comprend les sections de Fuorni, Giovi, Matierno, Ogliara, Pastorano, Rufoli, Sant'Angelo et Sordina.
Elle est la capitale de la principauté de Salerne de 861 à 1076, avant sa prise par Robert Guiscard en 1077. Choisie alors par les Normands comme capitale de l'Italie du Sud, la ville est le creuset du style « normand arabo-byzantin ».
À la fin du , Salerne est une cité prospère, frappant sur sa monnaie « opulentia salerno ». C'est un centre de production agricole et commercial de la Méditerranée, exportant céréales, bois et lin vers le monde musulman pour en recevoir épices, aromates et soie, surtout de la Sicile musulmane proche.
Au , la ville compte, outre une toujours célèbre cathédrale de Salerne, au moins deux douzaines d'églises et neuf monastères dont trois féminins. Elle est alimentée par trois aqueducs permettant fontaines, bains publics et privés. Elle produit avec une relative abondance céréales, fruits et noix, ce qui contribue à en faire l'une des villes les plus saines d'Italie.
En 1076, la ville est prise par les mercenaires Normands, qui reprennent entièrement la Sicile et destituent l'émir local, Yousouf Ibn Abdallah, mais le font en respectant les coutumes arabes en 1092, fondent le royaume de Sicile et transfèrent leur capitale de Salerne à Palerme en 1130. La ville de Salerne reste cependant une cité importante, avec son archevêché et son école de médecine.
Bien plus tard, alors que l'Allemagne envahit l'Italie après que l'armistice, entre l'Italie et les forces alliées, eut été signé le , elle accueille Victor-Emmanuel III, roi d’Italie, et le nouveau président du Conseil, le général Pietro Badoglio, lors de la fuite du nouveau gouvernement face à l'avancée allemande.