Un schisme est une rupture dans la communion d'une religion, le rejet de l'obédience commune qui entraîne la sécession d'une fraction de la communion ecclésiale, une séparation volontaire sans forcément renoncer aux dogmes. S'ils se produisent souvent pour des motifs doctrinaux, les schismes peuvent apparaître pour des raisons d'intérêt, de prestige ou même de personnes.
Le mot est employé surtout dans un contexte d'églises chrétiennes dès l'Antiquité par les Pères de l'Église. S'il contrevient à l'unité des disciples que semble exprimer Jésus-Christ dans sa Prière sacerdotale (Jn 17–22 : « Qu'ils soient un... »), le phénomène n'en apparaît pas moins dès l'apparition des premières communautés chrétiennes. Cela étant, il y a litige sur ce qu'en dit Jésus : Matthieu 10–35 : « Oui, je viens diviser l'homme et son père, la fille et sa mère, la bru et sa belle-mère. »
Dans son acception laïcisée, le mot conserve souvent une valeur péjorative et s'applique, notamment en histoire politique, aux tendances dissidentes, exprimant l'idée de dissension ou de rupture, particulièrement dans le cadre des idéologies sociopolitiques contemporaines.
Attesté en français sous la forme cisme en 1174, le mot est emprunté au bas-latin ecclésiastique schisma qui vient du grec ancien / skhisma, qui signifie « séparation », du verbe / skhízô, « couper, fendre ».
Le schisme est un terme utilisé d'abord dans le vocabulaire ecclésiologique pour désigner l'acte par lequel un groupe qui appartient à une confession religieuse rompt avec celle-ci et reconnaît une autorité spirituelle ou ecclésiologique différente. En droit canon, le terme désigne la rupture d'un groupe de fidèles d'avec le Saint-Siège, tandis que dans le vocabulaire profane, il désigne la scission d'un groupe organisé, d'une école de pensée ou d'un parti.
Dans le vocabulaire ecclésiologique, la notion de schisme est identifiée dès Ignace d'Antioche comme la séparation avec l'autorité ecclésiale et la pratique du culte en dehors de celle-ci.