Concept

Boyard

Résumé
266px|thumb|right|Boyard russe au . Un boyard, ou boïar (en боярин, boïarine ; en бойлα, boïla, ou болярин, boliarine ; en boier) est un aristocrate des pays orthodoxes non grecs d'Europe de l'Est : Russie, Moldavie, Valachie, Transylvanie, Serbie, Bulgarie et Macédoine du Nord. Les boyards sont attestés dès la Rus' de Kiev mais étaient également présents dans les pays orthodoxes des Balkans, sous le nom de joupan ou ispán (жупан, jupân ; en grec : , tous dérivés du slavon жупънь : « maître de la terre »). À partir du , le terme de « boyard » s'étend également dans les principautés à majorité roumanophone de Transylvanie, de Moldavie et de Valachie (roumain boier), alors que dans les Balkans et dans le sud de l'actuelle Ukraine, cette classe aristocratique disparaît avec la conquête turque. Si boyard ou ispán constituaient bien un titre nobiliaire, en revanche ni Князь (kniaz), ni voïvode, hospodar ou autre dignité de souveraineté et de gouvernance n'étaient des titres comme le sont archiduc, duc, marquis, comte ou baron, car ces dignités étaient en fait des offices où l'on était nommé ou révoqué, que l'on pouvait parfois acheter, et qui, dans certains pays (principautés roumaines) étaient électifs : le souverain était élu par le sfat domnesc (« conseil princier ») parmi les nobles qui s'y assemblaient. Il existait différents ordres de boyards depuis les malyïé boïarié (équivalant à des chevaliers ou des baronnets), jusqu'aux velikiïé boïarié (en roumain Boieri mari) qui composaient les familles souveraines des pays orthodoxes. On peut citer par exemple les tsars de Russie, qui, depuis les premiers princes de Moscou, étaient devenus kniaz (prince ou duc), puis velikiï kniaz (grand-prince ou grand-duc) de Moscou avant de se proclamer « tsars de toutes les Russies » (lors de la réunification des principautés russes issues du partage de la Rus' de Kiev). Ou encore saint Irénarque, fils de boyard moldave. Les ordres des boyards étaient moins endogames que leurs équivalents occidentaux, de même que la noblesse orthodoxe en général était beaucoup moins endogame par rapport aux roturiers.
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