L’ecclésiologie (étymologiquement « étude de l'Église ») est une branche de la théologie chrétienne qui étudie les origines du christianisme et, d'un point de vue croyant, le rôle de l'Église dans l'histoire du salut. Cette Église est formée par les fidèles, unis dans le baptême et dans la foi en la Résurrection du Christ : ils constituent une « assemblée », lekklesia (Εκκλησία).
Dans une perspective historique, l’ecclésiologie traite de l'évolution de ces « assemblées » qui sont devenues des Églises en tant qu'institutions, avec leurs structures et leurs hiérarchies propres. Il existe ainsi une ecclésiologie catholique, une ecclésiologie orthodoxe, une ecclésiologie protestante, et, depuis la seconde moitié du , une ecclésiologie œcuménique ou interconfessionnelle.
L'ecclésiologie entretient des rapports étroits avec la théologie pastorale, qui réfléchit à l'engagement ecclésial chrétien, et le droit canonique, quand il en existe un, certaines Églises préférant parler de « discipline de l'Église ».
Les grandes périodes de réflexion ecclésiologique ont été :
le Moyen Âge, au cours de la longue confrontation entre l'Empereur et le pape ;
au , la Réforme, qui aboutit à l'émergence des Églises protestantes et la Réforme catholique, mise en route par le concile de Trente ;
le , avec l'école de Tübingen : la dimension spirituelle et charismatique de l'Église prend le pas sur son organisation juridique et en termes de pouvoir ;
le concile Vatican II pour le catholicisme, qui remet en cause l'ecclésiologie monarchique jusque-là dominante, et rend au « peuple de Dieu » sa place centrale dans le mystère du salut.
L'œcuménisme s’attelle à comprendre et résoudre les problèmes existant entre les diverses Églises. Ainsi, le dernier document de Foi et Constitution, « cherche à exprimer des convictions communes sur l'Église, sa nature et sa mission, et à identifier les problèmes ecclésiologiques qui continuent à diviser les Églises aujourd'hui ».
Dans l’histoire de l’Église, les premiers traités ecclésiologiques sont des traités de droit canonique sur l’autorité du pontife romain.