thumb|upright|alt=Colonnes d'Hercule à Gibraltar|Les Colonnes d'Hercule, monument à Gibraltar.
Les Colonnes d'Hercule ou Colonnes d'Héraclès est le nom donné, dans l'Antiquité classique, aux montagnes qui bordent le détroit de Gibraltar. Il s'agit du rocher de Gibraltar (Calpe en latin) au nord, sur la rive européenne, et du mont Abyle (Mons Abyla), aujourd'hui djebel Musa, sur la rive marocaine. Pour les Romains, elles symbolisaient la frontière entre le monde civilisé (Mare nostrum) et un au-delà océanique inconnu et dangereux.
thumb|none|alt=Colonnes d'Hercule|Les deux Colonnes d'Hercule : djebel Musa et rocher de Gibraltar, apparaissent à la droite et à la gauche de cette photo.
thumb|upright|alt=Colonnes d'Hercule à Ceuta|Les deux Colonnes d'Hercule, Abyle et Calpe (Ceuta).
thumb|upright .6|Les Colonnes d'Hercule comme sur les armoiries d'Espagne.
vignette|droite|Table de Peutinger : Colonnes d'Hercule.
Les Colonnes ont reçu leur nom d'un des douze travaux d'Héraclès et plus particulièrement celui durant lequel il dut récupérer les bœufs de Géryon, monstre au triple-corps habitant dans « l'extrême Occident » pour les ramener à Eurysthée qui les offrit à Héra en sacrifice. En dehors de la réalité géographique mentionnée par les auteurs anciens, la localisation des colonnes d'Hercule relève également du mythe ; elles ont pu être situées selon différentes traditions, souvent ésotériques, en différents lieux selon les mythes qu'elles rejoignent.
Selon la mythologie grecque adoptée par les Étrusques et les Romains, lorsque Héraclès dut effectuer ses douze travaux, l'un d'eux, le dixième, était de chercher les bovins de Géryon de l'extrême occident (le Maroc actuel) et les amener à Eurysthée ; cela a marqué le prolongement vers l'ouest de ses voyages. Un passage perdu de Pindare cité par Strabon était la première référence de traçabilité dans ce contexte : « les piliers que Pindare appelle les « portes de Gades » quand il affirme que ce sont les limites les plus éloignées atteintes par Héraclès ».