Une langue véhiculaire est une langue ou un dialecte servant systématiquement de moyen de communication entre des populations de langues ou dialectes maternels différents, tout particulièrement lorsqu'il s'agit d'une langue tierce, différente des deux langues natives. Elle se distingue de la langue vernaculaire, communément utilisée au sein d'une population, sachant qu'une langue peut être à la fois vernaculaire et véhiculaire : par exemple l'anglais au Royaume-Uni et à l'étranger.
Une langue véhiculaire peut être un pidgin, un créole, mais aussi des langues comme le français ou l'anglais, ou encore parfois une langue liturgique entre des communautés multilingues liées par une même religion.
Par métonymie, on emploie parfois les termes de « koinè » ou de « lingua franca » pour parler des langues véhiculaires en général, même si ces dernières sont en fait des langues véhiculaires singulières.
Ces facteurs sont pluriels, à la fois d'ordre géopolitique, étatique, démographique, économique et linguistique, expliquant l'importance et la différenciation des taux de véhicularité.
Historiquement les grandes langues véhiculaires ont été diffusées par de grands empires qui imposent une langue dominante administrativement. Cette langue très souvent va minoriser, voire se substituer aux langues vernaculaires existantes : le grec et l'empire d'Alexandre le Grand, le latin et l'empire romain, le chinois, le hindi-ourdou, l'arabe. À partir des découvertes de l'imprimerie en Occident, puis de l'Amérique, le français, l'espagnol, le portugais, l'anglais, l'allemand, le russe vont se diffuser largement dans leurs empires respectifs. Ces neuf dernières langues vivantes font partie des douze premières langues parlées dans le monde. Les autres sont le japonais, l'indonésien et le bengali.
L'ONU et la grande majorité des organisations spécialisées rattachées reconnaissent six langues de travail : anglais, français, russe, chinois, espagnol, et arabe dans l'ordre chronologique de reconnaissance.