La voile latine est une voile triangulaire caractéristique des rivages de Méditerranée. Le nom provient de l'ancienne expression italienne vela latina dans laquelle l'adjectif latino a été utilisé probablement avec l'ancien sens de « facile, simple, aisé », commun à l'époque médiévale. La navigation sous voile latine a été inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2018.
La voile latine a été utilisée sur tous types d'embarcations, depuis les modestes pointus jusqu'aux plus lourds dromons byzantins. Son gréement est ici composé d'une vergue appelée antenne.
L'antenne, longue et mince, qui croise le mât en oblique est composée généralement de deux parties qui sont liées entre elles par des roustures. Ces deux pièces sont nommées la penne et le quart encore nommé car, carneau, carnau; ce dernier constitue la partie inférieure, il est plus rigide que la penne.
L'antenne descend jusqu'à l'avant du bateau, où elle est fixée (point d'amure). Les bandes de ris sont hautes et parallèles à l'antenne. Il n'y a pas de bôme.
Le principal avantage de la voile latine par comparaison avec des voiles carrées ou à bôme est de pouvoir, en actionnant le quart, déplacer le point d'amure et fonctionner en trois dimensions et en particulier se mettre par vent arrière perpendiculaire à la marche du navire.
Au virement de bord, il faudrait donc changer l'antenne de côté par rapport au mât pour conserver un bon rendement. Dans les faits, il est très difficile, voire impossible de changer l'antenne de côté lors d'un virement de bord, car la longueur de la portion de l'antenne sur l'avant du mât est pratiquement toujours supérieure à la hauteur de ce même mât. cependant cette manœuvre de changement de côté appelée "gambillage" est pratiquée sur les petites embarcations inférieures à : face au vent lors du virement pour les gréement où l'emplanture du mat est au 1/3 avant (vètes, barquettes, rafiots...) en empannant et en faisant passer l'écoute de la voile devant le mât pour les barques catalanes.