Les risques de souffrance, parfois nommés risques de souffrance astronomique ou s-risques, sont des événements futurs potentiels susceptible de produire une quantité astronomique de souffrance. Ces événements, de par leur gravité et sur composante systémique, pourraient causer plus de souffrance que ce qui a jamais existé sur Terre dans l'ensemble de son existence. Selon les contextes, les auteurs évoquent la souffrance humaine et/ou animale. Dans le domaine de l'économie et de la macroéconomie, des modèles et outils d'évaluation et de mesure cherchent à comprendre et évaluer le risque systémique spécifique à la finance et à l'économie, avec en particulier Brownlees et Engle qui ont en 2010 publié un modèle nommé « SRISK », proposant une mesure du risque systémique. Certains observateurs, analystes et prospectivistes incluent dans les nouveaux risques l'intelligence artificielle matérialisée et la superintelligence, ainsi que la colonisation spatiale, qui pourrait potentiellement conduire à des « guerres constantes et catastrophiques » et à une augmentation massive de la souffrance des animaux sauvages par le biais de leur introduction sur d'autres planètes, intentionnellement ou par inadvertance, alors qu'ils « vivent généralement des vies courtes et misérables, parfois remplies des souffrances parmi les plus brutales ». Elle est considérée comme revêtant une importance particulière pour les personnes qui souscrivent à une éthique centrée sur la souffrance. Selon le chercheur Jacy Reese Anthis, favoriser une expansion du cercle moral de l'humanité, dont via la lutte contre l'élevage à des fins de consommation de viande et la promotion d'une plus grande prise en compte des intérêts des animaux, peut être un moyen de diminuer les risques de souffrance future.