Une arme sismique est une bombe qui permet de provoquer des séismes.
Dans sa version réelle, mise au point au cours de la Seconde Guerre mondiale (Tallboy, Grand Slam), il s'agit d'une grosse bombe conventionnelle destinée à exploser dans le sol (incompressible) pour y provoquer une onde de choc bien plus efficace sur les structures lourdes (tunnels, ponts, barrages, bâtiments enterrés...) que l'onde de choc dans l'air provoquée par une explosion en surface. Même en tombant à côté de la cible, la bombe endommage ses fondations et la détruit. Les bunker busters modernes en sont les descendantes.
Dans des œuvres de fiction et dans le folklore de la théorie du complot, une variante encore plus puissante, nucléaire en général, apparait comme capable de provoquer un vrai séisme (ou raz-de-marée) de grande ampleur. On en attribue la paternité à l'URSS et le développement aux États-Unis. Une poignée de bombes de ce genre, voire une seule, seraient assez fortes pour détruire une ville. Dans le film Superman, Lex Luthor tente d'employer une bombe nucléaire dans une faille sismique, en vue de déclencher le tremblement de terre « The Big One ».
Les théoriciens du complot ont évoqué les armes sismiques pour « expliquer » de nombreux phénomènes naturels, comme le séisme de 1988 en Arménie ou le séisme de 2010 en Haïti.
Lors du séisme de 2017 en mer Égée, après que des tremblements de terre ont secoué la Turquie, le maire d'Ankara Melih Gökçek défend l'hypothèse qu'ils aient été provoqués artificiellement par des puissances étrangères, désignant un navire de prospection sismique marine au large de la Turquie comme étant suspecté de l'avoir provoqué comme une arme sismique.
Certains modèles de générateur MHD se sont vus accusés de servir d'arme sismique. Ainsi, en Russie, l'IVTAN (Institut des hautes températures de Moscou) conçoit depuis les années 1960 des générateurs MHD impulsionnels à moteur-fusée crachant un gaz à travers des tuyères de Faraday et débitant des millions d'ampères, tels que le modèle PAMIR-3U sous la direction du Victor A.