vignette|Une locutrice du tok pisin.
Le tok pisin, ou néo-mélanésien, est un créole à base lexicale anglaise qui compte environ deux millions de locuteurs, dont à peu près natifs. Il est très proche du bichelamar du Vanuatu et du pijin des îles Salomon.
Le mot tok pisin vient de tok « parole » (anglais talk) et pisin « pidgin » (ce dernier mot est lui-même venu de l'anglais business). C'est l'une des quatre langues officielles de la Papouasie-Nouvelle-Guinée avec l'anglais, le hiri motu et la langue des signes papouasienne. C'est aussi la langue la plus parlée parmi les recensées sur ce territoire. Le tok pisin est utilisé par les médias et le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée mais moins que l'anglais. Certaines écoles primaires enseignent en tok pisin.
La grammaire du tok pisin présente des points communs avec les autres grammaires de type pidgin et créole mais présente aussi des particularités remarquables.
Pour la plupart des verbes, un suffixe, -im, indique la transitivité. Ainsi, kamap (de l'anglais come up) signifie « arriver, se produire » alors que kamapim (issu vraisemblablement de l'anglais come up him) signifie « créer, provoquer, causer (quelque chose) ».
Quand ils sont antéposés, les adjectifs présentent souvent un suffixe, -pela (issu vraisemblablement de l'anglais fellow). Par exemple, wanpela yangpela meri signifie « une jeune femme », et narapela bikpela haus « un autre grand bâtiment ».
Le temps est indiqué par des particules : bai (issu de by and by) pour le futur et bin (issu de been) ou pinis (issu de finish) pour le passé. Le temps est rarement marqué si le contexte permet de comprendre, sans ambiguïté, à quel moment se déroule l'action.
Les noms et adjectifs ne portent pas les marques du pluriel mais peut être indiqué par les pronoms ou par le marqueur pluriel, ol.
Le système des pronoms indique la personne, le nombre et pour le pronom nous, l'inclusion ou l'exclusion (si l'interlocuteur est inclus ou non dans ce « nous »).