Les Zarmas sont une population du Sahel, vivant essentiellement au Niger – où ils représentent 28 % de la population –, et d'une façon minoritaire au Nigeria, au Bénin, au Ghana au Burkina Faso et au Soudan. Ils font partie du groupe Songhaï. Selon les sources et le contexte, on observe de très nombreuses formes : Adzerma, Dierma, Djerma, Djermas, Djermi, Dyabarma, Dyarma, Dyerma, Jerma, Jermas, Saberma, Zabarima, Zabarma, Zabarmawa, Zaberma, Zabermawa, Zabirmawa, Zabrama, Zabrima, Zarbarma, Zarberma, Zarmas, Zerma, Zermas. Les Zarmas sont des populations Songhaïs émigrées du lac Débo, région du delta intérieur du fleuve Niger entre Mopti et Goundam, dans la marge occidentale de l'empire songhaï Appelé Dirma dans l'historiographie. Leur proximité historique explique notamment le degré élevé de continuité linguistique entre les Zarmas et les Songhaïs de Gao, Tombouctou et Djenné, les similitudes dans la croyance religieuse (basée à l'origine sur des religions animistes, diluées depuis par l'islamisation) et les établissements politiques. Dès le , les Zarmas ont laissé le secteur du lac Debo pour la région de Gao. Ils ont continué à se déplacer vers le sud au milieu du pour s'installer dans l'Anzourou et le Zarmaganda au nord de Niamey. Pour des problèmes politiques et économiques, certains Zarmas se sont déplacés de Zarmaganda durant le et vers les régions de la vallée du Niger au sud de Niamey et dans les plateaux de Fakara et de Zigui au sud-est. À chaque étape, les Zarmas ont rencontré des groupes pionniers, qu'ils ont assimilés : Goole, Kalle, Tchi, Lafar, et Sabir, de nos jours ces noms sont restés des appellations claniques. Les sous-ethnies Haoussa notamment Suje, Goubé ou Goubawa, Mawri ou Arawa, Mogobiri ou Gobirawa se sont installées par vagues migratoires ou commerciales et se sont mixées avec les populations zarma mais ont conservé leurs cicatrices rituelles (scarifications). Le début du est marqué par des résistances acharnées contre des invasions touaregs et peuls.