L'Étrurie, généralement désignée dans les textes sources grecs et latins par le nom de Tyrrhenia (en grec : Τυρρηνία), était une région d'Italie centrale, territoire des Étrusques.
Elle correspond à l'actuelle Toscane, s'étendant durant la période de son expansion maximale au-delà de l'Apennin tosco-émilien jusqu’à la plaine du Pô et son embouchure, à Hadria, port antique qui donna son nom à la mer Adriatique. Au sud, le territoire étrusque s'étendait au-delà de Rome (comprise), jusqu’à Capoue.
vignette|Aire linguistique regroupant la famille des langues nuragiques : paléosarde, paléocorse ; et la famille des langues tyrséniennes : étrusque, rhétique, lemnien, qui sont très proches au niveau linguistique.|alt=
Le linguiste espagnol Francisco Villar a fait l'inventaire de l'ancienne toponymie et d'hydronymes de l'Étrurie. Celui-ci montre une proportion considérable d'étymologies indo-européennes. Parmi ceux-ci : Albina, Alma, Alsium, Arnine, Arnos, Arnus, Aventia, Marta, Pallia, Umbro, Vetulonium, Volsinii. En outre, la majorité des hydronymes étruriens ont une étymologie indo-européenne non latine : Albina, Alma, Arnine, Arnos, Arnus, Auser, Aventia, Marta, Minio, Osa, Ossa, Pallia, Umbro... Enfin, très peu d'autres (Clusinus, Cremera, Lingeus, Trasumenus, Vesidia) pourraient prétendre à une étymologie étrusque, si seulement les spécialistes étaient capables de le faire.
Il en conclut que le territoire occupé par les Étrusques présente une situation hydro-toponymique très similaire à celle du reste de l'Italie et de l'Europe occidentale : il présente une couche toponymique très profonde de caractère indo-européen, à laquelle appartiennent la plupart des hydronymes attestés dans l'Antiquité et que cette ancienne toponymie existait avant l'époque où les Étrusques sont arrivés à cet endroit. Lorsque les Étrusques se sont installés, ils n'auraient pas eu la possibilité de donner des noms aux rivières en général, car ils les avaient déjà reçus d'un peuple précédent et se sont limités à les apprendre, en les adaptant à leur langue, puis les ont transmis finalement aux Romains.