Résumé
Sublime (latin : sublimis, « qui va en s'élevant » ou « qui se tient en l'air ») désigne dans le langage quotidien une chose grandiose et impressionnante (renversante), qui ne peut néanmoins être perçue ou comprise qu'avec une sensibilité très fine. Comme concept esthétique, le sublime désigne une qualité d'extrême amplitude ou force, qui transcende le beau. Le sublime est lié au sentiment d'inaccessibilité (vers l'incommensurable). Comme tel, le sublime déclenche un étonnement, inspiré par la crainte ou le respect. La notion de sublime est d'origine antique, un traité de rhétorique du Pseudo-Longin y est consacré (Περὶ ὕψους / Peri ýpsous, ýpsous étant à la base un terme mathématique désignant l'élévation). Elle est reprise par Nicolas Boileau et fait partie intégrante de l'esthétique du classicisme, avant sa réinterprétation radicale par Burke et Kant, avant de devenir un concept central du romantisme. Le concept d'esthétique du sublime apparaît en particulier en Angleterre, avec le développement du Grand Tour, où les splendeurs immenses de la Nature que contemplent les voyageurs les amènent à décrire leur sensation en faisant appel au sens du sublime. C'est en particulier le cas de Joseph Addison, qui part effectuer son Grand Tour en 1699, et écrit dans ses Remarks on Several Parts of Italy etc. que . Dans ce sens, le sublime apocalyptique en est un sous-genre. La signification du concept du sublime d'Addison est que les trois plaisirs de l'imagination qu'il a identifiés, la grandeur, la singularité et la beauté, proviennent d'objets visibles (c'est-à-dire de la vue, plutôt que de la rhétorique). Il est également à noter qu'en écrivant sur le « sublime dans la Nature du dehors », il n'a pas recours au terme « sublime », mais à des termes qui peuvent être compris comme des superlatifs absolus, tels que « sans bornes », « sans limites », ou encore « vaste », « grandeur », voire à l'occasion des termes dénotant l'excès. Pour Addison, la grandeur, le grandiose, fait partie intégrante du concept de « sublime ».
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Concepts associés (6)
Philosophie
La philosophie, du grec ancien (composé de , « aimer », et de , « sagesse, savoir »), signifiant littéralement « amour du savoir » et communément « amour de la sagesse », est une démarche qui vise à une compréhension du monde et de la vie par une réflexion rationnelle et critique. Cette réflexion n’est pas pour autant le propre d’un homme en particulier mais de tout homme dans sa dimension proprement humaine même si certains penseurs en ont fait le cœur de leur activité.
Théorie de la littérature
La théorie de la littérature est l'étude savante de la littérature en tant que phénomène culturel. Il s'agit d'une discipline qui relève à la fois de la linguistique et de l'esthétique. La théorie du langage littéraire est parfois désignée sous le terme de poétique. Par souci de clarté, l'article présente ce qui relève de la littérature en général (genres, figures de style, comparatisme) et de l'analyse littéraire pour ce qui concerne les techniques d'étude des œuvres individuelles.
Esthétique
vignette|Première page du livre intitulé Æsthetica de Baumgarten, 1750. On lui doit ce néologisme. L'esthétique (ou philosophie de l'art) est une discipline de la philosophie ayant pour objet les perceptions, les sens, le beau (dans la nature ou l'art), ou exclusivement ce qui se rapporte au concept de l'art. L'esthétique correspond ainsi au domaine désigné jusqu'au par « science du beau » ou « critique du goût », et devient depuis le la philosophie de l'art.
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