En hébreu, les diacritiques sont appelés נִיקוּד (translittération : nīqūd ou nikkoud) ou נְקֻדּוֹת (translittération : nəquddōṭ ou nekuddōth), ou plus communément nikkudot ou « points voyelles ».
Il y a eu de nombreuses versions différentes, mais la plus utilisée aujourd’hui a été inventée par les Massorètes (ba'alei masorah), pour compléter l’écriture consonnantale de plusieurs abjads sémitiques (dont l’abjad hébreu, l’abjad arabe, plusieurs variantes araméennes dont le samaritain, des écritures utilisées alternativement pour la transcription de la langue hébraïque).
Les nikkudot sont de petits signes, comparés aux consonnes qu’ils complètent, et ont ainsi l’avantage de pouvoir être directement ajoutés sur un texte n’en comportant pas.
Les étudiants en hébreu, qui ne le parlent pas ou pas encore couramment, font particulièrement attention à ces diacritiques, notamment en ce qui concerne la controverse du tétragramme . L’interprétation permettrait de retrouver l’ancienne prononciation (authentique disent certains) de Jéhovah ou Yahweh.
Ce tableau utilise la consonne ב comme lettre de base pour montrer le placement et la forme des nikkudot vocaliques, et leur interprétation phonétique en fonction des éventuelles semi-consonnes (א aleph, ה hé, ו waw ou י yodh) qui peuvent les suivre. Remarquez qu’il y a parfois, en fonction du dialecte ou de la tradition, des différences de prononciation. Ce tableau donne la transcription la plus commune, celle utilisée en Israël, qui est par exemple différente de la prononciation ashkénaze.
D’autre part le début de ce tableau rappelle la présence des nikkudot consonantiques (les dageshim, qui précisent la lecture des consonnes ש ou ב qu’ils complètent) ; leurs associations les plus communes sont traitées plus complètement dans l’article principal sur l’alphabet hébreu.
Yishaï Neuman, Le nikoud en hébreu moderne : origines, structure, usages et perspectives de réaménagement, Politique linguistique en Méditerranée, 2010.
Les différents autres signes diacritiques qui peuvent être aj